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mercredi 20 février 2013

Malheureux sans son ombre


Pendant plus d’un mois, les arbres de la rue Collardeau ont été réduits à l’état de moignons sinistres avant leur arrachage définitif. Depuis des années, ces robiniers étaient taillés en têtards (branches coupées au ras du tronc) et nous nous demandions si  cette mutilation, en plus d’être laide, n’était pas préjudiciable à la santé des arbres.  Renseignements pris auprès du service des Espaces verts, cette taille drastique avait pour but de juguler  cette espèce robuste. Et finalement, on les enlève avant qu’ils ne deviennent encore plus grands… La réfection du trottoir justifierait leur remplacement par des espèces à moindre développement, tels les poiriers d’ornement. 

 
Il va falloir réfléchir sérieusement, et en collaboration avec les Conseils Consultatifs de Quartier, au devenir des alignements de toutes nos rues : 

on ne peut pas laisser abattre tous nos vieux arbres !

La place Charles de Gaulle, devant l’école de musique, se trouve mise à nu depuis l’abattage de l’alignement d’arbres qui faisaient pourtant l’objet d’une protection au titre du Patrimoine Paysager Architectural et Urbain Protégé, comme les précédents. L’argument fatal : certains étaient malades suite aux incendies de voitures à leur pied. A ce jour, il n’est pas prévu d’en replanter, ce qui est en contradiction avec le PPAUP déjà cité.  Il faut absolument qu’ils soient remplacés, bien que l’on sache qu’un jeune arbre ne « remplace » pas un arbre adulte. 

 L’alignement de la rue de la Liberté, également protégé, va disparaître aussi. 

 
Que font nos élus ? Ils bafouent les règles du PPAUP qu’ils ont eux-mêmes votées en n’en tenant pas compte. Cela vaut aussi pour les bâtiments protégés, telle l’école maternelle Mainguy, qu’ils estropient  en voulant la coiffer d’un polypore géant  parasitant ses formes originelles.  Ce « doonut », selon l’architecte, sera cerclé de barreaux en bois, dont on devine sans peine  comment ils vieilliront faute d’entretien.  Il suffit d’aller voir rue de la Liberté : sur un trottoir on abat les arbres, sur l’autre on utilise le bois au maximum sur les nouvelles constructions. Encore neuf, on le voit pâlir, devenir gris… 

Mais il n’est pas malade celui-là, il est mort. Est-ce cela que l’on veut ? 

Celui que l’on veut en priorité, c’est l’arbre VIVANT, celui que l’on regarde changer sans cesse au fil des saisons, celui qui nous protège du soleil trop chaud de l’été et de la pluie des saisons humides, lorsque nous nous déplaçons à pied dans Bondy. Est-ce favoriser les  « cheminements doux » que de les transformer en espaces de bitume et béton ?

 Il est grand temps que les élus bondynois chargés de ce sujet retrouvent leurs esprits. Ils savent ce que l’arbre de nos villes apporte et que l’on ne voit pas, il purifie l’air en nous apportant de l’oxygène et en filtrant les polluants et les poussières, il abrite toute une faune discrète d’où émerge le chant de nos oiseaux citadins… Ce sont tous nos sens qui sont affectés lorsque les arbres disparaissent, nous perdons l’odeur des fleurs, l’écran que l’alignement forme pour atténuer le bruit des véhicules, le brise-vent des rues en courants d’air, et le sentiment d’apaisement que procurent les grands arbres…

Au rythme où vont les abattages d’arbres des rues à Bondy, que va-t-il rester de nos alignements protégés ? 


Rue de la République
 
L’article de Reflets page 22, Expression directe, suscite quelques interrogations : « Malgré un choix fait il y a quarante ans de manière antidémocratique, aujourd’hui encore le nucléaire ne se discute pas, il s’impose au mépris de la consultation et de l’information des populations. »

100% d’accord. Et si on remplace les mots « le nucléaire » par « la politique bondynoise en matière  d’arbres d’alignements » ou « le projet Maternelle Mainguy », on a un fameux paradoxe !
Conclusion de l’article : « Il est indispensable de s’emparer de ce sujet  en le considérant et en le traitant sérieusement. »

OUI !  PASSONS AUX ACTES !
Il est indispensable que TOUS les élus Verts se mobilisent vraiment pour la sauvegarde de notre patrimoine vert.
Des  Eco…  logiques

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