Le document ci-joint vous donnera en détail les raisons de cette demande.
l'intérêt patrimonial du lieu nécessite bien sa protection.
Bondy Ecologie
A propos des constructions aux 129/131 rue Edouard Vaillant à Bondy
L’architecture
Le permis d’édifier la construction de la maison sise alors rue du Chêne Rond, actuellement 129/131 rue Edouard Vaillant a été demandé le 19 mai 1913 par Mademoiselle M.E. Michotte. (Archives Municipales PC 104))
L’architecte Max Bressy la réalise la même année, comme l’atteste la plaque en céramique apposée en façade.
Le permis d’édifier la construction de la maison sise alors rue du Chêne Rond, actuellement 129/131 rue Edouard Vaillant a été demandé le 19 mai 1913 par Mademoiselle M.E. Michotte. (Archives Municipales PC 104))
L’architecte Max Bressy la réalise la même année, comme l’atteste la plaque en céramique apposée en façade.
C’est une construction d’un étage sur rez-de-chaussée et cave. Elle est réalisée entièrement en meulière, avec une façade à l’organisation classique, symétrique, une travée de chaque côté de la travée centrale où se trouve le perron. On y accède par un escalier en pierre à double évolution qu’abrite une marquise. Les ouvertures du rez-de-chaussée possèdent un arc en anse de panier. Une porte en fer forgé ouvre sur le vestibule. Un large bandeau, dit en pierre, réunit ces arcs et traverse les façades. Le bandeau côté rue est limité en partie supérieure par une rangée de briques émaillées bleu.
Une corniche traversante chapeaute les fenêtres de l’étage, ornées de garde-corps galbés; toutes les baies sur façade en possèdent. Les appuis sont ponctués de deux consoles décoratives. De la corniche partent des aisseliers qui soutiennent un toit à quatre pentes réunies par un faitage linéaire dont chaque extrémité est ornée d’un épi de faitage.
Une corniche traversante chapeaute les fenêtres de l’étage, ornées de garde-corps galbés; toutes les baies sur façade en possèdent. Les appuis sont ponctués de deux consoles décoratives. De la corniche partent des aisseliers qui soutiennent un toit à quatre pentes réunies par un faitage linéaire dont chaque extrémité est ornée d’un épi de faitage.
A l’arrière du terrain, se trouve un hangar comprenant dès l’origine usine et machine, un bureau et une chambre de dépôt réservés à l’activité commerciale.
Le grand portail d’origine, ouvragé en fer forgé, est encore en place
Cet ensemble correspond à la partie droite, le 131.
Le 24 mars 1928, Monsieur Gabriel Verdois qui y est domicilié demande l’autorisation de construire au 131 (partie gauche ex 129) un garage avec habitation et atelier. (PC 2403).
L’habitation est de facture commune pour l’époque mais l’atelier représente un des derniers vestiges bondynois, sinon le dernier, construits dans la première moitié du XXe siècle. Cependant les verrières montrent beaucoup de carreaux cassés.
Les deux parties se trouvent réunies, avec les ateliers sur l’arrière des terrains. Ces observations concernent exclusivement les parties visibles de la rue, l’ensemble étant actuellement occupé par l’Eglise du christianisme céleste.
Quant à l’intérieur, le pavillon Bressy ayant été réquisitionné par les autorités allemandes du 12 février au 15 septembre 1941, nous avons une description précise de l’aménagement intérieur faite par l’architecte communal suite aux dégradations de l’occupant. Comme éléments décoratifs susceptibles d’exister encore, notons le décor en mosaïque de marbre au sol, parquet et escalier en chêne avec départ en pierre, cheminée de la salle à manger en grès flammé (matériau fleuron de l’époque de construction - Art Nouveau), cheminées à modillons avec dessus en marbre et faïence. (Archives Municipales)
L’architecte Max Bressy
Les constructions de Max Bressy s’échelonnent au minimum entre 1909 et 1927 à Paris. Citons par exemple l’immeuble de rapport de style Art Nouveau 34 à 34b rue Sorbier (1914) et celui du 13 rue des Mûriers de style Art-Déco (1930), tous deux faisant partie des Protections patrimoniales du XXe arrondissement. D’autres constructions parisiennes sont repérées sur le site http://parisenconstruction.blogspot.com
Le grand portail d’origine, ouvragé en fer forgé, est encore en place
Cet ensemble correspond à la partie droite, le 131.
Le 24 mars 1928, Monsieur Gabriel Verdois qui y est domicilié demande l’autorisation de construire au 131 (partie gauche ex 129) un garage avec habitation et atelier. (PC 2403).
L’habitation est de facture commune pour l’époque mais l’atelier représente un des derniers vestiges bondynois, sinon le dernier, construits dans la première moitié du XXe siècle. Cependant les verrières montrent beaucoup de carreaux cassés.
Les deux parties se trouvent réunies, avec les ateliers sur l’arrière des terrains. Ces observations concernent exclusivement les parties visibles de la rue, l’ensemble étant actuellement occupé par l’Eglise du christianisme céleste.
Quant à l’intérieur, le pavillon Bressy ayant été réquisitionné par les autorités allemandes du 12 février au 15 septembre 1941, nous avons une description précise de l’aménagement intérieur faite par l’architecte communal suite aux dégradations de l’occupant. Comme éléments décoratifs susceptibles d’exister encore, notons le décor en mosaïque de marbre au sol, parquet et escalier en chêne avec départ en pierre, cheminée de la salle à manger en grès flammé (matériau fleuron de l’époque de construction - Art Nouveau), cheminées à modillons avec dessus en marbre et faïence. (Archives Municipales)
L’architecte Max Bressy
Les constructions de Max Bressy s’échelonnent au minimum entre 1909 et 1927 à Paris. Citons par exemple l’immeuble de rapport de style Art Nouveau 34 à 34b rue Sorbier (1914) et celui du 13 rue des Mûriers de style Art-Déco (1930), tous deux faisant partie des Protections patrimoniales du XXe arrondissement. D’autres constructions parisiennes sont repérées sur le site http://parisenconstruction.blogspot.com
Ses bureaux se sont trouvés successivement 35 rue Crozatier, 28t rue Sorbier et 74-76 rue Pelleport à Paris.
L’activité artisanale et commerciale au 129/131 rue Edouard Vaillant (ex Chêne Rond)
- La fabrication d’étiquettes jusqu’en 1922, par Eugène Michotte (Bottin Archives de la Seine)
- Dès 1929, Alimentation animale, avec les produits Santa, par C. Guilloir, propriétaire
- Menuiserie dès 1946, avec Duboille et Gosnet, travaillant pour la reconstruction de Noisy-le-Sec, la SNCF et les Ponts-et-Chaussées (Archives Départementales, établissements classés)
- Travail du verre dès 1953, avec la Société Delage Jean qui la quittera en 1974, puis avec la Sté SODEAC
La propriété passe aux mains d’une Société civile immobilière en 1954
- Verre avec la Sté Polyglaces dès 1978 dont le gérant est Monsieur Averbouch; s’ajoutent
- Taillage, sciage, polissage du marbre, du granit et de l’ardoise en 1986
- Serrurerie, avec Monsieur Averbouch fils dès 1988
- Avril 1994, l’activité sort de la liste des Etablissements classés pour nuisances
……………………………………
Si l’on s’en tient aux critères apparents retenus par Territoires, Sites et Cités pour proposer la protection de certaines constructions en vue du PLU, au titre de l’article L-123-1-5-7 du code de l’Urbanisme*, on notera qu’une partie du patrimoine bâti bondynois n’a pas été exploré.
Ce pavillon de Max Bressy possède toutes les caractéristiques pour être protégé et plus que d’autres repérés ; pourtant il n’y est pas. L’occupation des lieux matérialisée par le hangar mérite aussi d’être prise en compte comme trace de l’activité artisanale bondynoise durant le XXe siècle.
Bien qu’on puisse remarquer la disparition d’une balustrade de l’escalier extérieur, les modénatures et divers ornements extérieurs sont conservés. L’ensemble apparait pourtant comme Emplacement Réservé (ER7) dans le PLU et est menacé de destruction.
*Article L-123-1-5-7 du code de l’Urbanisme : Identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ;
L’activité artisanale et commerciale au 129/131 rue Edouard Vaillant (ex Chêne Rond)
- La fabrication d’étiquettes jusqu’en 1922, par Eugène Michotte (Bottin Archives de la Seine)
- Dès 1929, Alimentation animale, avec les produits Santa, par C. Guilloir, propriétaire
- Menuiserie dès 1946, avec Duboille et Gosnet, travaillant pour la reconstruction de Noisy-le-Sec, la SNCF et les Ponts-et-Chaussées (Archives Départementales, établissements classés)
- Travail du verre dès 1953, avec la Société Delage Jean qui la quittera en 1974, puis avec la Sté SODEAC
La propriété passe aux mains d’une Société civile immobilière en 1954
- Verre avec la Sté Polyglaces dès 1978 dont le gérant est Monsieur Averbouch; s’ajoutent
- Taillage, sciage, polissage du marbre, du granit et de l’ardoise en 1986
- Serrurerie, avec Monsieur Averbouch fils dès 1988
- Avril 1994, l’activité sort de la liste des Etablissements classés pour nuisances
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Si l’on s’en tient aux critères apparents retenus par Territoires, Sites et Cités pour proposer la protection de certaines constructions en vue du PLU, au titre de l’article L-123-1-5-7 du code de l’Urbanisme*, on notera qu’une partie du patrimoine bâti bondynois n’a pas été exploré.
Ce pavillon de Max Bressy possède toutes les caractéristiques pour être protégé et plus que d’autres repérés ; pourtant il n’y est pas. L’occupation des lieux matérialisée par le hangar mérite aussi d’être prise en compte comme trace de l’activité artisanale bondynoise durant le XXe siècle.
Bien qu’on puisse remarquer la disparition d’une balustrade de l’escalier extérieur, les modénatures et divers ornements extérieurs sont conservés. L’ensemble apparait pourtant comme Emplacement Réservé (ER7) dans le PLU et est menacé de destruction.
*Article L-123-1-5-7 du code de l’Urbanisme : Identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ;