Un peu d'écologie pratique : Aujourd'hui le PET opaque
PET : polyéthylène
térephtalate, initialement transparent, et alors tout à fait recyclable
PET opaque : le précédent auquel on a
ajouté des produits opacifiants tels que l’oxyde de titane et autres minéraux….
Recyclable ???
PEHD : polyéthylène haute densité, recyclable
PP : polypropylène utilisé pour les objets très minces comme la vaisselle en plastique, non
recyclable
PET, PET opaque, PEHD, mais où les
trouve-t-on ? Que doit-on mettre dans notre bac de tri ?
Le PET est utilisé pour les bouteilles transparentes, les premières
à avoir été triées, il ne nous pose aucun problème.
Le PEHD est, depuis longtemps utilisé pour
les bouteilles de couleur, telles
que le lait, certains jus de fruits, des produits d’entretien, qui ont un aspect mat et
qui, n’étant pas hermétiques nécessitent l’utilisation d’un opercule en
aluminium pour les produits alimentaires, pas de problème.
Le PET opaque qui n’était utilisé que de
façon très minoritaire (bouteilles d’huile jaunes par exemple ) avant 2010 ne
posait pas de problème, c’est son utilisation beaucoup plus fréquente (+ 45%
depuis 2014) qui perturbe les chaines de tri ; en effet, selon le syndicat
des régénérateurs plastiques, les charges minérales utilisées pour opacifier,
rendent les fibres cassantes au-delà d’un certain pourcentage.
Comment le reconnaître ? Que
doit-on faire ? Pourquoi cette augmentation ?
On le
reconnaît car il est brillant, plus léger, hermétique, les bouteilles de lait,
par ex, n’ont plus d’opercule en alu ; d’ailleurs, sur certaines
bouteilles, on peut voir le logo d’écoemballages qui vante la diminution de la
quantité de plastique d’où un moindre impact écologique. Que faire ? Personne
ne le sait : on vient de nous dire, il y a peu, que les pots de yaourts
pouvaient maintenant être mis dans le bac de tri, or ils sont en PET opaque. Ce
plastique est recyclable en fibres synthétiques, à condition d’être séparé des
autres et traité différemment, oui mais voilà, il faudrait équiper les chaînes
de tri pour détecter et séparer ce PET, ce qui occasionnerait un surcoût important pour les collectivités
locales qui ne pourraient que le répercuter sur la taxe ordures ménagères et ce ne serait pas immédiat.
En
attendant, le recyclage de ce mélange fournit des produits de moindre qualité inaptes
à certaines utilisations. Suite à la mobilisation d’associations de
consommateurs, d’ONG et de collectivités, le ministère de l’environnement vient
de mettre en place un malus de la contribution payée à
écoemballage pour les entreprises qui utilisent ce PET, mais à partir de 2018.
Les
organisations saluent cette décision, même si elle ne résoudra pas tous les
problèmes car ce PET opaque introduit dans la fabrication des produits qui,
eux, ne sont pas recyclables.
A la
question « pourquoi ? »,
la réponse est plus simple, c’est une question
de coût, d’abord, car légèreté signifie moins de matériau, moins d’énergie…de
visibilité dans les rayons (çà
brille donc attire l’œil ; quant à l’étanchéité, l’absence d’opercule
permet d’augmenter les cadences de
production.
Pour en savoir plus :
