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mardi 16 mars 2021

Faites le plein de nature grâce aux jeux olympiques ?

 

 

Parc de La Courneuve : Le vallon

Le texte qui va suivre s’appuie et s’interroge sur un article paru dans le magazine de Seine Saint Denis du mois de mars.

Cet article intitulé : « Faites le plein de nature grâce aux jeux » interpelle le lecteur car, précisément, les jeux olympiques vont occasionner un grand bouleversement dans ce secteur que nous apprécions tant, même si des aménagements, dont certains de qualité, sont mis en avant comme étant le but de la transformation (dépollution et boisement du terrain des Essences par exemple) alors que ce ne sont que des compensations.

Le terme de biodiversité est utilisé ici, comme ailleurs, dans un sens qui n’est pas originel, on ne décrète pas la biodiversité sur un territoire, elle s’installe seule au cours des siècles et des millénaires Dans la pratique que va-t-il se passer et que se passe-t-il déjà ?

 

Une grande partie de l’aire des vents n’a, certes, jamais eu comme intérêt principal la biodiversité, mais une zone (voir ici) était plantée d’arbres qui sont abattus, pour faire place à des logements (le village des médias qui n’avait aucune raison d’être construit en dur et qui servira d’alibi à une densification urbaine de 1300 logements, mais ce sera un « écoquartier »). Mais surtout, ce travail déborde déjà sur le parc proprement dit,( NB : l’aire des vents est une partie du parc !) face à l’aire des vents et pourquoi donc, sinon pour augmenter l’emprise de l’urbanisation.

Le terrain des Essences sera dépollué de façon, certes très sérieuse et novatrice, le résultat escompté permet de grands espoirs pour tous les acteurs ; ce terrain, même très pollué, avait été peuplé d’un certain nombre d’espèces végétales ou animales, dont les crapauds calamites qui ont subi un déménagement le plus confortable possible. Ces travaux étaient indispensables, personne ne peut le nier, le terrain des Essences sera reboisé, servira de terrain de tir sportif pour les jeux olympiques et puis sera aménagé pour diverses activités, une partie sera interdite au public pour laisser s’y développer une « réserve écologique » de 3.65ha, il faut être optimiste pour croire à ce terme si ce n’est pour un avenir très lointain.

Les installations prévues dans le parc Georges Valbon visent à attirer un maximum de monde, non pour « faire le plein de nature », mais pour y pratiquer des activités de base de loisirs, ce qui semble peu propice à la vie paisible de la flore et de la faune surtout ! C’est ce que l’on peut retirer de cet article.

Ces jeux olympiques servent d’alibi à d’autres nuisances programmées dont la destruction d’une partie des jardins ouvriers d’Aubervilliers pour y installer, non la piscine olympique qui avait été acceptée comme un investissement utile à la population mais un solarium et un centre de fitness qui, d’après des études sérieuses pourraient être installés sur le toit de la piscine… A suivre

 

 Pour compléter nous vous proposons cet article de Francis Redon (président d'Environnement 93) paru dans le journal LIAISON de France Nature Environnement.



FORT D’AUBERVILLIERS


 

 

UNE PISCINE OLYMPIQUE POUR QUI ?

 

Au pied du fort d’Aubervilliers, les jardins ouvriers des Vertus, réduits aujourd’hui à 92 parcelles sur une superficie de 26 000 m 2 , sont de nouveau menacés par la dérive des équipements olympiques et la frénésie d’opérations immobilières qui gangrènent la proximité des gares du Grand Paris Express. À l’occasion de la concertation organisée autour des 35 hectares de l’Écoquartier du fort d’Aubervilliers, le projet inséré entre la RN 2 et le quartier des Courtillières était annoncé dans une logique de développement durable et de mieux vivre ensemble. Les jardins familiaux, créés dès 1935, y sont vantés pour favoriser les rencontres entre les quartiers, les cultures et les générations, ancrant,en particulier, des lieux de convivialité où les habitants des communes voisines, qu’ils soient pantinois ou albertivillariens, peuvent se retrouver pour jardiner et discuter.

Ces espaces de nature en ville sont un dernier rempart et un creuset pour la vie sociale du quartier, participant, de plus, à la qualité paysagère d’espaces de plus en plus minéralisés.

Vingt-deux espèces d'oiseaux protégées en France, le hérisson d'Europe et le grillon d’Italie y ont été, de plus, recensés.

 

L’imposture de la concertation

Où sont passées les grandes annonces du maître d’ouvrage reprises dans l’enquête publique organisée pour la ZAC du fort : « Le maître d’ouvrage est conscient de l’intérêt de ces jardins et fera tout ce qu’il sera possible pour en assurer une protection maximale », de même que « la couronne du fort,ses douves et les jardins familiaux sont préservés et valorisés dans le projet de la ZAC en compatibilité avec le SDRIF. »

Un tiers de ces jardins est maintenant menacé de destruction par un projet de piscine d'entraînement olympique, une gare du métro du Grand Paris Express et des projets immobiliers, dont plusieurs milliers de mètres carrés de bureaux. Pourtant, les alternatives présentées par architectes et collectif de défense de ces jardins démontrent, d’une part, que la concertation avec les habitants du territoire n’a pas été instaurée et, d’autre part, que la sauvegarde de ces espaces essentiels a toute sa place dans le projet du fort d’Aubervilliers.

 

Une autre organisation conforme aux attentes des citoyens

Le projet présenté par le Collectif de défense des jardins ouvriers des Vertus et l’architecte Ivan Fouquet trace un territoire respectueux des jardins, conforme aux engagements convenus avec les élus, en accord avec les nécessités de résilience d’un territoire carencé en espaces verts et débordé par les îlots de chaleur. Alors que l’accueil d’une nouvelle piscine, équipement nécessaire aux enfants de la ville, était accepté et attendu avec impatience, les aménagements accessoires tels que « fitness » et « solarium » ressemblent à une provocation dans une des zones les plus précarisées d’Ile-de-France.

 

Pour être fidèle aux grands objectifs d’excellence environnementale prônée par l’organisation des JO 2024, pour stopper des projets immobiliers inutiles qui anéantissent un peu plus le climat et le cadre de vie des habitants de ces quartiers de Pantin et d’Aubervilliers, c’est le projet proposé par les habitants qui doit être mis en œuvre.

 

Francis REDON

 

Président d’Environnement 93

 

environnement93.fr

 

 

 

 

LES DÉRIVES DES JO 2024

 

LA TOUR TRIANGLE,

Porte de Versailles, décrétée aménagement

nécessaire aux JO : C’est non !

 

LA PISCINE OLYMPIQUE D’AUBERVILLIERS

 proposant solarium et fitness : les scolaires n’ont pas besoin de ça pour apprendre à nager.

 

PISCINE OLYMPIQUE AU PONT DE BONDY :

le programme immobilier qui lui est associé est de trop.

 

VILLAGE OLYMPIQUE :

 les nouveaux logements apparus après l’enquête publique, en lieu et place d’espaces verts, ne sont pas

acceptables.

#LIAISON 192 - FEVRIER - MARS 2021YVELIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi 15 février 2021

Parc de La Courneuve : Saccage de l'Aire des Vents

 

 


 

Début avril 2015,  l'architecte Roland Castro propose un   projet appelé 

(Central Park), la construction  de 24 000 logements. A savoir, une réduction de plus  de 80 hectares sur le Parc Georges Valbon / La Courneuve classé Natura 2000. 

Cette ambition est soutenue par Manuel Valls, premier ministre et Stéphane Troussel, président du Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis. 

Une pétition d'opposition à cette entreprise, émise début mai 2015, rencontre une large  approbation. 

En juin 2015, le Conseil départemental organise  "Une Concertation sur 

l'Avenir du Parc Georges Valbon" dans le Parc !

Cette disposition a certes pour objet de recueillir l'avis des sondé*e*s,

mais aussi d'affaiblir la mobilisation populaire qui s'accentue. 

Malgré la tentative d'introduire une O.I.N. (Organisation d'Intérêt National)

l'entreprise "Central Park" est "suspendue".


 

Le président du Conseil Départemental, après avoir sillonné les sites des JO 2024 à Paris , sous le prétexte de soutenir les athlètes du département, va surtout s'attacher à préparer une campagne de lobbying sur les villes  olympiques, (Rio - 2016, Londres - 2012, ......) mais aussi sur le département. 

Dans un premier temps,  exerçant une influence avec des écoles du département et ensuite avec des réalisations sportives, genre training-fitness,  venant pour la plupart remplacer " les parcours santé " jugés "obsolètes" et situées pour la plupart sur divers espaces de loisirs du département.  

L'année 2016, va voir se profiler, une nouvelle intervention, plus insidieuse vers une  nouvelle tentative de réduction du parc, avec l'injonction du Conseil Départemental d'installer le village des médias de façon pérenne, alors que le CIO (Comité International Olympique, organisateur des JOP) n'a jamais exigé la construction en dur du village des médias sur l'Aire des Vents. 

Cette même année le président du Conseil Départemental, avec d'autres politiques, s'appliquent à affirmer que : "L'Aire des Vents ce n'est pas le Parc ! ". 

Curieuse certitude pour le président de la Seine-Saint-Denis, qui connaît le département plus que d'autres, Surtout sur le secteur des 3 communes (La Courneuve, Le Bourget et Dugny) jouxtant le  parc Georges Valbon et canton sur lequel il est élu ? 

Contrairement à cette affirmation, cet espace est bien une partie intégrante du Parc Georges Valbon. 


 

Ainsi, sous prétexte de saisir " l'opportunité " des JOP comme accélérateur de développement pour le Grand Paris, on s'oriente vers une première partie de densification urbaine de 1300 logements sur un espace public, ceci surtout  pour répondre à la spéculation immobilière du Grand Paris. 



A la suite du déclassement et avec l'aval de la majorité (sauf 2), de la commission permanente du Conseil Départemental de  la Seine Saint Denis, les premières coupes d'arbres sur l'Aire des  Vents, ont déjà  commencées. 

 


Ce nouvel  épisode fait partie du " Cheval de Troie ", de la bétonisation du Parc qui se met progressivement en  place. La réalisation de ces logements est une variante du même projet "Central Park". Sur ce point, voir le plan de la ville de Dugny de 2009 qui faisait déjà abstraction d'une partie du Parc et du vallon écologique, au niveau du chemin de la Pigeonnière, pour y laisser apparaître l'étendue de la ville de Dugny, et y établir  un nouveau quartier qui serait en liaison avec celui de L'Aire des Vents urbanisé.

 

Pour justifier le déclassement et la cession  de cet espace public au profit des  promoteurs immobiliers. (cf., le prix de vente du terrain) le Conseil Général s'appuie sur une abondance de superficie en octroyant  le Terrain des essences de l'armée au Parc Georges Valbon.

Ce terrain est très pollué. Les projets d'urbanisation prévus initialement n'ont pas été retenus pour semble-t-il la même raison. La compensation écologique n'est pas une faveur accordée, mais un droit  de réparation. Dans ce cas, c'est une imposture de compensation.

 

Sans attendre la décision du  recours en référé déposé en décembre 2020, par le MNLE (Mouvement  National de Lutte  pour l'Environnement 93 contre la décision du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.  La SOLIDEO ( Société de Livraison des Ouvrages Olympiques) a commencé l'abattage et le tronçonnage des arbres de l'Aire des Vents. 

 



L’AIRE DES VENTS  doit demeurer, un bien commun au service de l’intérêt de toutes et tous.

Ne les laissons pas tourner le dos à l’urgence climatique pour des raisons exclusivement financières.

Nous devons arrêter ensemble ces destructions d’espaces verts.

Notre mobilisation doit se poursuivre. 

Youcef

 

Photos 1,2,3,4 : Françoise

Photos 5 et 6 :