31organisations demandent aux parlementaires d’avoir
le courage politique de s’opposer à un projet de loi dangereux pour la
biodiversité et pour l’avenir de notre agriculture
En total contre-pied avec l’ambition annoncée d’un nouveau modèle agricole
respectueux de l’environnement et de la santé, le gouvernement vient de
présenter un projet de loi pour permettre –dès la campagne 2021 et le cas
échéant les deux campagnes suivantes –une dérogation à l’interdiction des
néonicotinoïdes.
Cette dérogation qui n’est dans les faits pas circonscrite à la culture de
la betterave, ouvre la boîte de Pandore. Nos organisations de protection de
l’environnement, de la santé environnementale, représentatives des
consommateurs, des salariés et issues du monde agricole demandent, au travers
d’un courrier adressé aux parlementaires, de s’opposer avec détermination à ce
nouveau recul en matière de transition écologique et sociale. Les raisons que
nous évoquons pour s’opposer à cette dérogation sont au nombre de 10, et
couvrent notamment les points suivants:
-Les néonicotinoïdes ont des effets délétères avérés inacceptables sur les
insectes pollinisateurs et sur la biodiversité, sur la qualité des sols et de l’eau,
et sur la santé humaine. Vingt ans d’études scientifiques l’ont prouvé et ont
abouti à la décision de les interdire.
Accepter la ré autorisation des néonicotinoïdes est en contradiction totale
avec les alertes des scientifiques (invitant à protéger davantage la
biodiversité) et encourage un modèle agricole à bout de souffle. Cela
conduirait nos agriculteurs dans une impasse. -Les solutions alternatives au
recours de ces produits dangereux existent et doivent être développées et
soutenues. En dernier recours, des fonds d'urgence éco-conditionnés peuvent
être débloqués durant la transition pour compenser d'éventuelles pertes et
transformer les pratiques agricoles.
1Nos ONG développent en annexe du courrier adressé aux parlementaires au
moins 10 bonnes raisons de s’opposer à cette dérogation
-L’opinion rejette
massivement ce recul inacceptable proposé par
le gouvernement.
7 français sur 10 se disent opposés à cette dérogation d'après un
récent sondage2. Près de 130.000 citoyens et citoyennes ont également
signé une pétition contre la dérogation en
seulement quelques jours. Fortes
de ces raisons, nos organisations
en appellent au courage politique et au bon sens des parlementaires en refusant de voter en faveur
de ce projet de loi qui, s’il était entériné, serait un recul inacceptable.
Nos ONG développent en annexe du courrier adressé aux parlementaires au
moins 10 bonnes raisons de s’opposer à cette dérogation (voir ci-dessous)