Malgré les déclarations vertueuses
des maires jusqu’au sommet de l’État sur le « zéro artificialisation », le
bétonnage des terres agricoles continue pour des projets inutiles.C’est
pourquoi des collectifs des quatre départements péri-urbains agricoles de
l’Île-de-France se sont regroupés pour l’organisation des Marches des terres fertiles.
En Île-de-France,
les espaces
naturels, agricoles et forestiers couvrent encore de vastes
étendues (49%
de la
superficie régionale). Pour
assurer son approvisionnement alimentaire, la métropole
parisienne s’est
construite
historiquement
sur des terres
très
fertiles. Les sols menacés du Triangle de
Gonesse (670 hectares) du plateau de
Saclay (2300 hectares), de Val Bréon (150 hectares), sont donc d’excellente
qualité.
Ce sont ces terres qui continuent de disparaître
à un rythme soutenu : 590 hectares par an en moyenne, entre
2012 et 2017, soit plus de deux
fois la moyenne nationale.
Et pourtant, dans
sa «
Contribution à la COP 21 », la
Région Ile-de-France a
écrit que le
SDRIF (Schéma directeur de la région Ile-de-France) a pour priorité d’« endiguer
l’étalement urbain qui grignote des terres agricoles »
et de «
développer le maraîchage
et les jardins partagés afin de contribuer davantage à l’approvisionnement
alimentaire de l’agglomération par circuits courts et de diminuer nos
importations, car la distance moyenne d’approvisionnement par personne a
été multipliée par quatre en deux
siècles».
Participer à ces marches était d'autant plus important que les menaces se précisent. En effet..
..La Cour Administrative d’Appel
de Paris a rejeté jeudi 7 octobre le recours de France Nature Environnement et
du Collectif pour le Triangle de Gonesse qui demandaient la suspension des
travaux de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express en
raison de ses atteintes aux écosystèmes.
En rendant cet arrêt
qui autorise la construction de la gare « Triangle de Gonesse », la Cour valide
la destruction des terres du Triangle de Gonesse, alors qu’aucun projet
d’aménagement n’existe pour
justifier cette
station de métro sur ces 300 hectares de terres agricoles nourricières,
aujourd'hui encore plus menacées.
L'Ile de France n'est pas la seule
concernée, A la fin de la manif nous
avons discuté avec un groupe venant de
la région de Niort. Elles/ils se battent pour sauver le marais poitevin menacé
par l'installation d'immenses réservoirs
(bassines) destinés à irriguer des champs de maïs. Un MEGA-BASSINES TOUR est
organisé à Mauzé-surLe-Mignon (79) le 6 novembre à 12h.
Pour tout savoir sur les bassines :
https://bassinesnonmerci.fr/index.php/les-bassines-cest-quoi/