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mercredi 16 février 2022

Dossier ENERGIE

 

Dans le domaine de l'énergie les propositions des candidatEs aux présidentielles sont tranchées.

Entre celles et ceux qui veulent démonter les éoliennes et les autres qui veulent des centrales nucléaires partout, un discours plus écologique et intégrant une notion de sobriété énergétique nous semble plus cohérent si on veut diminuer le pillage de la planète.

Avant toute chose, il est utile de rappeler que la seule énergie non polluante est celle que l'on ne consomme pas.

 

 


 

Aussi dans ce dossier nous commencerons par un article d'écologie pratique document 1 intitulé "Éclairer plus juste" de l'excellente revue "Les 4 saisons du jardinage

Ensuite, un petit intermède avec un entretien imaginaire document 2 qui fait bien comprendre "la logique " de la libéralisation de l'énergie. Merci à la revue "l'âge de faire" que nous diffusons tous les mois depuis des années pour cet emprunt. 

 


 

Si vous voulez connaitre les pistes de réflexion pour un avenir moins radioactif donnant une place importante aux énergies renouvelables plongez vous dans la synthèse du scénario  négaWatt 2022. https://www.negawatt.org/

Et enfin, pour vous changer du discours pro-nucléaire ambiant allez faire un tour sur le site du réseau sortir du nucléaire https://www.sortirdunucleaire.org/

 

 

DOCUMENT 1 : Éclairer plus juste





 

DOCUMENT 2 : L'éditorial de l'âge de faire

L’électricité de l’au-delà

 

 

C’est un énorme scoop que vous livre "l’âge de faire": grâce à un chaman qui traînait par là, nous avons pu entrer en contact avec Marcel Paul, ministre de la production industrielle en 1946 et cheville ouvrière de la nationalisation du gaz et de l’électricité, qui a abouti à la création d’EDF-GDF. Mort en 1982, il s’est tout de suite enquis de la santé de sa progéniture :

 

- Alors, comment va EDF-GDF ?

- Vous voulez dire comment « vont », EDF et GDF ?

- C’est la même chose, non ?

- Plus depuis 2002. On en a fait deux entreprises bien distinctes. D’ailleurs, GDF ne s’appelle plus comme ça. Des gars du marketing lui ont trouvé un nouveau nom : Engie !

- Je vois pas bien l’intérêt : c’est l’entreprise nationale qui vend du gaz, donc Gaz de France, ça me paraît logique. Tout comme EDF, Électricité de France, vend l’électricité aux Français. Pourquoi chercher midi à 14 heures ?

- Oui mais en fait, GDF (Engie donc) n’est plus une entreprise publique, et ne vend plus uniquement du gaz, mais aussi de l’électricité.

- Mais si GDF vend de l’électricité, EDF, elle vend quoi ?!

- De l’électricité, mais aussi du gaz !

- Il va falloir éclairer ma lanterne...

- Au début des années 2000, l’État s’est dit qu’il fallait « moderniser » le secteur. Un service public pour le gaz et l’électricité, en situation de monopole, ça faisait ringard. Donc, il a libéralisé le secteur. Fini, le monopole de l’électricité pour EDF ! Désormais, tout le monde peut en vendre. Engie, par exemple, mais aussi Total, Eni ou Butagaz.

- On a donc « Électricité de France » qui vend du gaz et Butagaz qui vend de l’électricité. Quel bordel !

- C’est moderne. Et puis, on nous a expliqué que la concurrence crée de l’émulation, stimule l’innovation et que, au final, les entreprises parviennent à produire la même marchandise pour moins cher, donc les prix baissent, et tout le monde est content.

- Parlez-moi un peu de ces innovations...

- Bah, bon... Pour l’instant, il n’y en a pas.

- Et comment ils font pour vendre de l’électricité, alors ?

- Ils l’achètent...

- À qui ?

- À EDF.

- Vous vous foutez de ma gueule ?

- C’est véridique. Mais l’État régule quand même un peu tout ça

- Ah ! Une régulation par l’État, pour le bien de la population ! Expliquez-moi, j’ai hâte !

- Il a mis en place l’Arenh, l’« accès régulé à l’électricité nucléaire historique ». En fait, il estime que la concurrence est faussée, puisque EDF bénéficie des infrastructures qui ont été payées par l’ensemble de la population. À ce titre, il a obligé EDF à vendre environ un quart de sa production nucléaire à ses concurrents. Et pour que ces derniers puissent être vraiment compétitifs, EDF leur vend à perte.

- J’ai peur de pas bien comprendre... L’État, qui représente les intérêts de la nation, oblige EDF, entreprise publique, à vendre à perte de l’électricité à ses concurrents privés pour que ceux-ci puissent lui piquer des clients, gagner de l’argent et rémunérer ses actionnaires ?!

- C’est ça.

- Je vais vous poser une question un peu naïve, mais... ça fonctionne ? Les prix baissent ?

- À vrai dire, ils explosent. L’État a même été obligé de réagir, sans quoi les tarifs allaient augmenter de 40 % !

- Ah, c’est pas trop tôt, l’État réagit ! Laissez-moi deviner : ils se sont rendus compte que c’était n’importe quoi, et ils re-nationalisent tout ?

- Non... Au contraire : ils augmentent la part d’Arenh. EDF devra donc vendre à perte à ses concurrents non plus un quart mais un tiers de sa production nucléaire. Ça commence à faire beaucoup : EDF n’aura peut-être même plus assez de jus pour fournir ses propres clients. En 2022, elle risque donc de vendre aux autres boîtes du secteur des Kwh à 46 euros l’unité, puis d’acheter de l’électricité aux voisins européens à 250 euros le Kwh.

- Je vous capte de plus en plus mal ! J’ai l’impression que les PTT, c’est plus ce que c’était !

- Houlà ! Si vous saviez...

 




vendredi 11 février 2022

Le collectif Anti Nuisances De Bondy a déposé un recours gracieux auprès du Préfet du 93. Voir le communiqué de presse ci-dessous

 

Communiqué de presse - recours contre la SGP

 

A l’initiative du collectif « Anti-nuisances de Bondy », 9 associations et 57 citoyens de Bondy, Aubervilliers, Villemomble, Rosny-sous-Bois, Le Perreux-sur-Marne, Pavillons-sous-Bois, Montreuil, Paris, ont déposé un recours gracieux auprès du préfet de Seine-Saint-Denis, dirigé à l’encontre de l’arrêté n°2021-3381 du 2 décembre 2021 portant modification de la déclaration d’utilité publique relative aux travaux nécessaires à la réalisation de la ligne 15 Est / orange du réseau complémentaire du réseau de transport public du Grand Paris.

 

Le recours souligne  les insuffisances de l’étude d’impact, les lourdes lacunes qui en découlent concernant l’information du public, les impacts à venir non mesurés qui nécessitent une nouvelle consultation du public.
Ces impacts se mesurent particulièrement quant aux emprises travaux que la SGP s’est octroyées pour son seul « confort », sur la gare du Fort d’Aubervilliers avec la destruction des jardins ouvriers, sur la gare de Bondy par l’expulsion de 3 familles et le sacrifice de la crèche Janusz Korczak, sur Rosny-sous-Bois avec la destruction de 25 pavillons, sur le chantier de la gare de Nogent/Le-Perreux-sur-Marne avec les nuisances sonores imposées aux riverains.
Le mépris et la surdité de la SGP se sont révélés lors de la réunion publique du 5 juin 2021 à Bobigny, organisée par la commission d’enquête publique dans le cadre de la modification n°2 de la DUP initiale validant la ligne 15 Est. Cette réunion destinée à échanger avec les riverains du tronçon Bobigny/Rosny-sous-Bois, n’a pas permis l’écoute attendue, mais a provoqué à l’inverse colère et détermination pour que les habitants puissent enfin être associés aux projets qui les concernent.
Associations et  riverains de la gare de Bondy se sont mobilisés en vain pour tenter de se faire entendre par la Société du Grand Paris. Enquêtes publiques biaisées, réunion publique à Bondy, réunion du collectif avec la SGP et SNCF Réseau au siège de la SGP à Saint-Denis, propositions alternatives à l’emprise destructrice de la rue Etienne Dolet, marche symbolique le 4 décembre 2021 pour démontrer les risques associés à l’emprise chantier de la Gare de Bondy, n’ont pas permis un dialogue que rejettent toujours les technocrates de la SGP.

Une nouvelle fois le recours auprès des tribunaux reste le dernier moyen permettant de faire valoir la raison.