Pas si sûr ! La couverture de Reflets nous donne espoir mais la réalité des faits nous l’ôte « aussi
sec ». L’exposition des panneaux décrivant les projets ont disparu depuis
plus de deux semaines du hall de la mairie, bien qu’il soit écrit dans
l’article qu’on peut les y trouver. Les internautes pourront regarder sur le
site municipal, mais les autres, c'est-à-dire en majorité les sexagénaires et
plus, leur avis ne compte plus. Bondy
est résolument tourné vers les jeunes… qui ont d’autres soucis que la rénovation
urbaine. Quant à la tranche d’âge active, encore faut-il qu’elle ait repéré les
cinq lignes au bas de la page 9. En résumé, on nous demande notre avis parce
qu’il faut, en espérant qu’on ne le donne pas ! Ou alors, c’est un
problème de communication, ce qui n’augure rien de mieux.
Malgré cela, il faut
aller en masse lire et inscrire nos souhaits et nos objections « à
l’accueil du Pôle urbanisme » ; même si ce bureau minuscule ne
favorise ni la lecture, ni la réflexion. Encore une fois, c’est maintenant
qu’il faut s’exprimer (jusqu'au 13 décembre).
Sur le projet lui-même, c’est la suite logique du PLU qui
prône la densification de Bondy. Nous sommes 9 838 habitants au km2,
ce qui nous place au-dessus de la moyenne départementale (6 316), juste
derrière les villes limitrophes de Paris. Le souhait des élus de voir augmenter
la population de 1% par an, peu au premier regard, donne tout de même
60 000 habitants dans 10 ans. Rien n’est prévu en terme d’équipements collectifs indispensables,
ni dans la zone du canal, ni sur le reste de la ville pour ces habitants
supplémentaires ; et surtout où va-t-on les construire ?
Va-t-on un jour m’expliquer pourquoi les élus tiennent tant
à voir Bondy grossir de plus de 6 000 personnes en dix ans? On me cache
quelque chose…
Lors de la présentation du projet le 10 octobre, les
chiffres concernant la zone d’aménagement du canal étaient précisés :
1 300 logements, 2 000 m2 pour les commerces et activités,
10 000 m2 SHON à l’ouest pour les PME-PMI, 2x5 000 m2
pour le port, un total de 111 000 m2 de constructions neuves.
Par un malencontreux hasard, il manquait une donnée, importante à mes
yeux : la surface réservée aux espaces verts. Mais j’ai bien regardé le plan :
du vert le long des rues et le long du canal ; et aussi à côté de la halle
des Salins, mais sur un autre plan, le vert c’est un parking puisqu’il en faudrait un à
côté d’un lieu « qui pourrait » être aménagé en équipement municipal.
Bref, les espaces verts, on n’a pas vraiment prévu… J’oubliais les toits végétalisés : malgré
tous les bienfaits de cette pratique, je peine à imaginer les enfants jouant
sur le toit, ou les habitants allant s’allonger là-haut pour causer ou lire en
plein air.
Le pire est sans doute de voir qu’il n’y avait pas deux
plans semblables… mais ça doit être
parce que le projet n‘est pas figé… et
que je peux donner mon avis. Alors je jette quelques idées, triées
sélectivement bien sûr : moins de béton, plus de verdure même si elle est
forcément domestiquée ; des lieux de vie pas cachés au milieu des
constructions mais dirigés vers l’extérieur ; un choix de commerces variés
à taille humaine ; garder des terrains libres pour l’implantation
d’entreprises porteuses d’emplois pour les bondynois, pas pour les profiteurs
de subventions qui œuvrent ailleurs sans contrôle ; utiliser le canal pour
lui même et pas en déco. On pourrait peut-être s’intéresser à la qualité de son
eau pour imaginer quelles activités on pourrait y développer. Au siècle
dernier, on y apprenait à nager, on pêchait, on canotait ; nos voisins de
Bobigny et Pavillons-sous-bois se sont emparés du sujet, à nous de voir…
Mary
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