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samedi 26 janvier 2013

« La République du Mainguy »*


Moi bondynoise, j’entends participer aux projets concernant ma ville. Comment imaginer la transformation d’une école sans les enseignants, les parents, les habitants du quartier ? Même les petits élèves auraient pu émettre des vœux pour leur Maternelle Mainguy. Mais non, le projet est arrivé ficelé, on ne changera rien déclarent les élus.

Moi citoyenne, je suis obligée de respecter les règles votées par le Conseil Municipal, le Plan Local d’Urbanisme de 2011, par exemple, qui indique nombre de recommandations à suivre pour modifier un bâtiment d’intérêt patrimonial. C’est le cas de l’école Mainguy. Alors je suis atterrée de voir que la municipalité s’octroie le droit de déroger.

Moi ex enseignante, je veux de meilleures conditions d’accueil pour les élèves, mais pas à n’importe quel prix. A quoi cela sert-il d’avoir plus de salles si leur taille est réduite ? Entre 50 et 60 m2 nous rassure l’architecte ; mais le plan, la perspective grand angle et la maquette ne sont pas vraiment en accord entre eux ; si tout est « à peu près » comme cela, doit-on être rassuré ?

Moi l’incrédule, je fais remarquer qu’on nous donne une surface de cour non couverte qui ne correspond pas à la réalité pour qui se donne la peine de vérifier.

Moi mère de famille, je sais que le plein air est indispensable au bon développement des enfants, alors la partie découverte de la cour de récréation, sorte de couloir mesurant moins de 300 m2 pour 227 élèves à ce jour, ou 280 si les 11 classes prévues sont remplies, je trouve cela consternant. Ce sera chacun son tour, ne bousculez pas…

Moi prévoyante, je suis en droit d’exiger que nos élus le soient aussi ; 1,8 M€, sans les options nous dit-on, c’est déjà bien élevé, mais on n’entend aucune prévision sur le coût des préfabriqués logeant les élèves des Cours Moyens laissant leurs classes pour héberger tous les élèves de Maternelle durant l’année de travaux. Combien coûteront les frais de fonctionnement de ces locaux provisoires ? Je crains pour mes impôts.

Moi retraitée de la fonction publique, je sais que le devoir de réserve est un piège dans lequel les  enseignants ne pourront que tomber ; diront-ils la cohabitation difficile à l’école élémentaire entre des classes d’élèves de 2 à 9 ans pour les activités motrices et sportives par exemple, avec un seul préau et une cour occupée par des récréations par roulement ; diront-ils que le nombre d’enfants des 22 classes à faire déjeuner à la cantine est ingérable ; diront-ils que la surpopulation dans les locaux présente un danger et des conditions de travail dégradées, tant pour les enfants que pour les enseignants ?

Moi membre de l’association historique de Bondy, je n’accepte pas les non-réponses à nos questions, ni les promesses non tenues. Ce projet n’est pas assez préparé, il doit être reporté.




Moi électrice, j’entends que tous les élus aient suffisamment à l’avance les dossiers pour lesquels ils doivent voter, et qu’ils les étudient, comme cela aurait dû être fait pour ce projet de transformation de l’école Maternelle. J’aspire à ce que chacun d’entre eux vote enfin en son âme et conscience, sans pressions ni partialité liée à son appartenance politique. J’ai le droit, nous avons le droit, d’être représentés par TOUS nos élus, pas seulement par moins de deux tiers présents comme ce fût le cas lors du dernier Conseil Municipal qui a voté les yeux fermés le Permis de Construire de l’école Maternelle Mainguy.**

Y a-t-il d’autres Moi parmi Vous ?

* Remerciements à l’élu ayant nommé ainsi les habitants du Mainguy, signe de notre sens particulièrement développé en matière de démocratie participative.
**  37 pour, 1 contre, 2 abstentions, 1 refus de voter

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