Pendant plus d’un mois, les arbres de la
rue Collardeau ont été réduits à l’état de moignons sinistres avant
leur arrachage définitif. Depuis des années, ces robiniers étaient taillés en
têtards (branches coupées au ras du tronc) et nous nous demandions si cette mutilation, en plus d’être laide, n’était
pas préjudiciable à la santé des arbres.
Renseignements pris auprès du service des Espaces verts, cette taille
drastique avait pour but de juguler cette
espèce robuste. Et finalement, on les enlève avant qu’ils ne deviennent encore
plus grands… La réfection du trottoir justifierait leur remplacement par des
espèces à moindre développement, tels les poiriers d’ornement.
Il va falloir réfléchir
sérieusement, et en collaboration avec les Conseils Consultatifs de Quartier, au
devenir des alignements de toutes nos rues :
on ne peut pas laisser abattre tous
nos vieux arbres !
La place Charles de Gaulle,
devant l’école de musique, se trouve mise à nu depuis l’abattage de
l’alignement d’arbres qui faisaient pourtant l’objet d’une protection au titre
du Patrimoine Paysager Architectural et Urbain
Protégé, comme les précédents. L’argument
fatal : certains étaient malades suite aux incendies de voitures à leur
pied. A ce jour, il n’est pas prévu d’en replanter, ce qui est en contradiction
avec le PPAUP déjà cité. Il faut absolument
qu’ils soient remplacés, bien que l’on sache qu’un jeune arbre ne
« remplace » pas un arbre adulte.
L’alignement de la rue de la Liberté,
également protégé, va disparaître aussi.
Que font nos élus ? Ils
bafouent les règles du PPAUP qu’ils ont eux-mêmes votées en n’en tenant pas
compte. Cela vaut aussi pour les bâtiments protégés, telle l’école maternelle
Mainguy, qu’ils estropient en voulant la
coiffer d’un polypore géant parasitant ses
formes originelles. Ce
« doonut », selon l’architecte, sera cerclé de barreaux en bois, dont
on devine sans peine comment ils
vieilliront faute d’entretien. Il suffit
d’aller voir rue de la Liberté : sur un trottoir on abat les arbres, sur
l’autre on utilise le bois au maximum sur les nouvelles constructions. Encore
neuf, on le voit pâlir, devenir gris…
Mais il n’est pas malade
celui-là, il est mort. Est-ce cela que l’on veut ?
Celui que l’on veut en priorité,
c’est l’arbre VIVANT,
celui que l’on regarde changer sans cesse au fil des saisons, celui qui nous
protège du soleil trop chaud de l’été et de la pluie des saisons humides,
lorsque nous nous déplaçons à pied dans Bondy. Est-ce favoriser les
« cheminements doux » que de les transformer en espaces de bitume et
béton ?
Il est grand temps que les élus bondynois chargés de ce sujet retrouvent
leurs esprits. Ils savent ce que l’arbre de nos villes apporte et que l’on ne
voit pas, il purifie l’air en nous apportant de l’oxygène et en filtrant les
polluants et les poussières, il abrite toute une faune discrète d’où émerge le
chant de nos oiseaux citadins… Ce sont tous nos sens qui sont affectés lorsque
les arbres disparaissent, nous perdons l’odeur des fleurs, l’écran que
l’alignement forme pour atténuer le bruit des véhicules, le brise-vent des rues
en courants d’air, et le sentiment d’apaisement que procurent les grands arbres…
Au rythme où vont les abattages d’arbres
des rues à Bondy, que va-t-il rester de nos alignements protégés ?
Rue de la République
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L’article de Reflets page 22, Expression directe, suscite quelques
interrogations : « Malgré un choix fait il y a quarante ans de
manière antidémocratique, aujourd’hui
encore le nucléaire ne se discute pas, il s’impose au mépris de la consultation et de l’information des
populations. »
100% d’accord. Et si on remplace les
mots « le nucléaire » par « la politique bondynoise en matière d’arbres d’alignements » ou « le
projet Maternelle Mainguy », on a un fameux paradoxe !
Conclusion de
l’article : « Il est indispensable de s’emparer de ce sujet en le
considérant et en le traitant sérieusement. »
OUI ! PASSONS AUX ACTES !
Il
est indispensable que TOUS les élus Verts se mobilisent vraiment pour la
sauvegarde de notre patrimoine vert.
Des Eco… logiques
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