A l'heure ou le gouvernement (PS) avec le plein accord de
l'UMP se prépare à signer le traité transatlantique un "village"
résiste.
Voici le vœu voté au conseil municipal de l'Ile Saint
Denis dont le maire écologiste, Michel Bourgain, nous est bien connu car il était notre invité lors du premier
débat organisé par Bondy Écologie le 1er juin 2010 (voir article du 25 mai 2010)
CONSEIL MUNICIPAL DU 14 MAI 2014
VŒU POUR L’ARRÊT DES NÉGOCIATIONS DES PROJETS DE GRAND
MARCHE ATLANTIQUE Adressé au Président de la République française et au
Président de la Commission européenne
Sur proposition des élus de la majorité (L'Ile
Vivante, liste écologiste, solidaire et citoyenne), voté à l'unanimité (PS et
FdG, opposition municipale, ont également voté pour).
Le 14 juin 2013, les 27 gouvernements de l’Union
européenne, dont la France, ont approuvé le mandat donné à la Commission
européenne pour négocier un accord de libre-échange avec les États-Unis, le
Transatlantic free trade area (TAFTA).
Cet accord négocié dans le plus grand secret prévoit
que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique soient «
harmonisées » en libéralisant au maximum les échanges, la circulation des
capitaux et en protégeant les investisseurs. Les multinationales auront la
possibilité d’attaquer les États si elles considèrent que leurs profits sont
menacés ou simplement revus à la baisse. Cela se traduira par des sanctions
commerciales pour le pays contrevenant, ou par une réparation pouvant être de
plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants.
Si les gains attendus de ces échanges sont flous, les
risques sont bien réels.
Avec cet accord, l’agrobusiness américain pourra plus
facilement écouler ses produits sur le marché européen. Mais c’est surtout au
niveau des mesures non tarifaires que l’accord va être impactant. En effet, les
normes sociales, sanitaires et environnementales seront interdites si jugées «
déraisonnables, arbitraires ou discriminatoires ». Cette libéralisation
réglementaire, ferait voler en éclat les normes sociales et environnementales
appliquées en Europe et dans notre pays. Le libre accès aux matières premières
y est explicite, fini donc l’interdiction d’exploiter les gaz de schistes.
L’interdiction des OGM ne sera plus possible…
La ville de L'Ile-Saint-Denis serait impactée
directement si ce traité était signé ; il sera alors en effet très compliqué
d’imposer du 100% de nourriture biologique et locale dans les restaurants
scolaires, de défendre une politique de régie pour la distribution d’eau, et la
production d’énergie renouvelable car ces biens seraient privatisables et toute
municipalité s’y opposant pourrait être accusée d’entrave à la liberté de
commerce.
Le Conseil municipal de L'ile-Saint-Denis :
- manifeste son opposition à un traité dont l’objectif
viserait avant tout la dérégulation, la marchandisation du monde et
l’amplification de la concurrence ;
- demande la diffusion publique immédiate de
l’ensemble des textes relatifs aux négociations du TTIP qui représentent une
attaque sans précédent contre la démocratie,
- sollicite l’ouverture d’un débat national sur
l’ensemble des accords de libre-échange impliquant la pleine participation des
collectivités territoriales, des organisations syndicales et associatives, des
organisations socioprofessionnelles et des populations,
- demande l’arrêt des négociations sur le Partenariat
transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) dit Grand Marché
Transatlantique tant que la représentation nationale n’aura pas approuvé ces
négociations.
De la même manière qu'en 2003, la commune de
L’Île-Saint-Denis s'était déclaré « zone hors AGCS » contre un projet de traité
menaçant les services publics, le Conseil municipal décide de placer notre
territoire « hors zone TAFTA ». Elle appelle l’ensemble des collectivités
territoriales à en faire de même.
Bravo aux amiEs de l'Ile Saint Denis,
c'est pour quand à Bondy ce genre d'initiative?
Bondy Écologie
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