L’abandon du « projet Castro », une première victoire pour le Collectif de défense du parc. Mais le compte n’y est pas encore : nous exigeons le retrait de tout projet de construction de logements sur le Parc de La Courneuve.
Ce matin, lors d’une conférence lançant une consultation sur l’avenir du parc de la Courneuve, Stéphane Troussel, président du Conseil départemental du 93, a annoncé que le Premier ministre renonçait à reprendre le projet Castro à son compte.
C’est une première victoire pour la mobilisation citoyenne et populaire. Après S. Troussel, après J.-P. Huchon, président de la Région Île-de-France, le Premier ministre semble lui aussi renoncer à construire 24000 logements sur le parc de la Courneuve Georges-Valbon.
Fini donc le soutien à ce projet comme ils l’avaient formulé en octobre 2014, en février 2015 et en avril 2015 pour le Premier ministre. Ils reculent face à la mobilisation unitaire d’une cinquantaine d’organisations politiques, associatives et syndicales et surtout face au rejet populaire de ce projet. À ce jour, plus de 10000 personnes ont signé la pétition demandant le retrait de tout projet de construction de logements sur le parc.
Le Collectif de défense du parc prend acte positivement de ce changement de position. Toutefois des ambiguïtés demeurent.
Les propos du Premier ministre, dans un courrier adressé au Président du Conseil départemental le 29 juin, méritent des précisions.
« Notre objectif, dans le respect de l’enveloppe du Parc, est d’aménager en partie ses franges pour y amener davantage d’activité et du logement. » De quoi parle-t-on ? Qu’entend-on par « franges » ? Les limites actuelles du parc ? À l’extérieur ? Couper une frange de cheveux, ça reste couper les cheveux qui sont sur votre tête.
Le Premier ministre demande à ce que la question « de l’outil réglementaire » qu’il utiliserait pour aménager le parc ne soit pas « un préalable » pour faire avancer ce projet.
Tout cela reste donc flou. Pour le Collectif, le préalable à toute discussion est que le gouvernement affirme clairement qu’il n’est pas question de construire des logements dans le parc. De même, le retrait de l’OIN (Opération d’Intérêt National dans le cadre du Grand Paris) est un préalable à l’organisation d’une concertation élargie sereine et productive.
La consultation populaire initiée par le Collectif et quelques villes est désormais reprise par le Conseil départemental avec le souhait de la part du Premier ministre « que le calendrier des discussions puisse être accéléré et de disposer dès la fin juillet d’un premier bilan des orientations ». Si cette consultation peut conduire à étendre le parc dans nos villes et à en faciliter l’accès, nous en serons des acteurs exigeants mais pas dans la précipitation !
Car l’avenir du parc, c’est son extension. La modernité, c’est l’accès de tous à des espaces naturels et de loisirs ; c’est de faire entrer le parc dans la ville et sûrement pas de bétonner et de privatiser notre bien commun.
Plus que jamais, l’heure reste à la mobilisation. C’est pourquoi nous appelons tous les usagers du parc, tous les Séquano-Dionysiens, à venir manifester le 5 juillet pour la grande journée LEPARKÉTANOU ! avec pique-nique, prises de parole, manifestation et concerts dans le parc.
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