Voici le communiqué de l'ACIPA.
Non aux expulsions à
Notre-Dame-des-Landes - Journée de mobilisations sur Nantes et ailleurs, le
samedi 9/01/2016
Le gouvernement trahit les accords obtenus par la
lutte selon lesquels ni les travaux de l'aéroport ni les expulsions ne
commenceraient avant l'épuisement des recours juridiques.
En effet, les habitants et paysans dits
« historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la
déclaration d'utilité publique (DUP), ont été assignés en référé expulsion le
10 décembre. AGO-Vinci demandait l'expulsion immédiate des habitants, avec pour
contrainte une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous
séquestre des biens et cheptels.
Le moment était sans doute malvenu sur le plan
politique : COP21 et élections régionales. Les deux avocats ont accepté la
mise en suspens de la procédure, celui d'AGO-Vinci affirmant sa volonté de la
relancer en janvier.
Après que les tentatives de vider la ZAD par les
forces policières ont échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous
la pression financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain.
Il n'est pas question de laisser l’État expulser une
partie d'entre nous, ni même de laisser peser une telle menace sur l'ensemble
des habitants de la zone. Notre perspective est l'abandon du projet, cependant
notre force collective doit arracher immédiatement l'engagement de l’État à
renoncer à toute procédure d'expulsion jusqu'à ce que tous les recours soient
menés à leur fin.
Attention changement de date par rapport aux premières
annonces ayant déjà circulé.
Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour
une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a
décidé d'avancer la mobilisation au samedi précédent. Nous appelons donc à
une forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes, en
convois de tracteurs, vélos, marcheurs, convergeant vers Cheviré, pour un grand
banquet partagé au pied du pont, victuailles tirées des sacs. Le tout dans une
ambiance enthousiaste, conviviale et sereine, celle que nous avons su conserver
pendant les huit jours de notre convoi « CAP sur la COP » malgré l'état
d'urgence. L'action de cette journée autour de Nantes sera assumable par tous
et toutes et gérée ensemble de bout en bout. Nous nous portons collectivement garants
de son succès.
Nous ne laisserons jamais
disparaître les terres de la zad
et tous ceux qui la font vivre.
et tous ceux qui la font vivre.
Nous appelons donc à nous rejoindre pour une
mobilisation le 9 janvier 2016, que ce soit :
- à la tracto-vélo de Notre-Dame-des-Landes à
8h30, qui ira jusqu'au périphérique de Nantes
- si vous n'avez pas de vélo : à la manifestation
piétonne (les deux se rejoindront)
et si vous êtes trop loin, à des manifestations,
blocages, occupations et autres formes d'actions près de chez vous en
solidarité contre les expulsions, (plutôt) le 9 ou le 16 janvier, selon
possibilités locales appréciées par les comités de soutien... Rennes, Toulouse,
d'autres villes... ont déjà annoncé des actions.
À l'appel des composantes de la lutte contre
l'aéroport :
des membres de la Coordination (ACIPA, ADECA, Agissons Pour
l’Avenir, ATTAC, CANVA, CéDpa, CELA, Confédération Paysanne 44,
décroissanceS-MOC, GAB44, PG44, NPA, UD44 Solidaires, EELV, ENSEMBLE !,
Nature-Avenir, Natur-Action, OBSLAB, Vertou Écologie Solidarité, Sèvre Propre
2015, Solidarités Écologie), le COPAIn, Naturalistes en lutte, des
habitant-e-s de la ZAD, des comités de soutien...
Pour en savoir plus :
A lire aussi :
Notre-Dame-des-Landes: Pourquoi une petite plante a fait germer l'espoir chez les opposants : http://www.20minutes.fr/nantes/1761723-20160107-dame-landes-pourquoi-petite-plante-fait-germer-espoir-chez-opposants#xtor=RSS-145
En voici un
extrait : Alors qu’une manifestation pour demander l’abandon du projet se
tient samedi sur le périphérique de Nantes, les naturalistes rappellent que
la zone où est prévu le nouvel aéroport abrite plus de 1.500 espèces de fleurs,
amphibiens ou autres oiseaux, dont 130 protégées. Cinq d’entre elles seraient
même introuvables ailleurs en France. « Des dizaines d’individus vont être
détruits avec la destruction des mares, se désole Guy Bourlès, président de la
ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en Loire-Atlantique. Quant aux
mesures de compensation et de déplacement des espèces, c’est juste du
marketing. »
Nous terminerons aujourd'hui en laissant la parole à notre
ami l'écologiste Fabrice Nicolino à
propos de la découverte de ces espèces rares découvertes sur le site prévu par
les bétonneurs :
"En théorie, ces découvertes
remettent en question le calendrier du projet. S'ils respectent la loi, Vinci
et l'État doivent revoir leur copie. François Hollande et Manuel Valls ont là
une excellente occasion de laisser filer, d'éviter l'affrontement qui présente
un risque humain considérable" estime Fabrice Nicolino.
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