Message d'une bondynoise attristée:
Les abattages continuent, j’en ai les
larmes aux yeux…
La ville s’automutile, elle s’arrache les
racines, et elle n’assume même pas, elle continue de distribuer des affichettes
dans les boites aux lettres : élagage !!!
Ah oui, on
en replantera, il parait même qu’il a été replanté deux fois plus d’arbres que
de vieux sujets abattus ces dernier temps : on demande à voir, parce que
franchement on a du mal à y croire.
Et on nous parle
toujours et encore de principe de précaution, si une branche tombe….
Voilà ce
qu’il se dit à la commission Charte de l’arbre.
C’est sûr,
vaut mieux crever à petit feu par manque d’oxygène et excès de pollution, ça
laisse pas de trace !
Finie la vue
apaisante des grands arbres du quartier dont tout le monde profitait, ils
disparaissent les uns après les autres. Les enfants ne sauront bientôt plus
qu’un arbre peut être grand, majestueux, protecteur, qu’il abrite toute une
faune. Les pies, les geais et les pics, amateurs de grands arbres vont devoir
se rabattre encore un peu plus sur les petits arbres des jardins, faisant fuir à
leur tour les mésanges, rouges-gorges… et c’est tout l’écosystème qui se
dérègle.
C’est un travail de comptable que
d’imaginer un jaune arbre planté pour un abattu, pas un travail sérieux de
ville responsable.
Evidemment,
il reste encore quelques arbres, ceux qui ont « juste » perdu
quelques grosses branches dans l’élagage, une douzaine de centimètres de
section à vue d’œil pour certains, tout de même… les champignons et autres
pourritures apprécieront.
Il ne fait
pas bon être jeune non plus, quand les branches du plus vieux tombent.
Deux
semaines se sont écoulées, les pies qui nidifiaient tranquillement ne sont pas revenues.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire