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mardi 19 décembre 2017

Forêt de la Corniche des Forts : Comment les étudiant-e-s en architecture imaginent la création d'un lien entre la ville et la forêt, tout en préservant cette dernière. Expo le 21 décembre.



Une forêt sauvage peut-elle être considérée comme un nouveau type de jardin ? C'est la problématique étudiée par les futures architectes du Master-Lab Habiter l'Anthropocène, à travers l'étude de la Corniche des Forts. Leurs projets présentés devant un jury d'élus et de professionnels ce vendredi, seront exposés le 21 décembre à L’École Spéciale d'Architecture (254, Bld Raspail, Paris.)

Cette forêt méconnue, située à 2 km de Paris, en Seine Saint-Denis, est un site d'intérêt remarquable. Enclave entre Romainville, Pantin, Noisy-le-Sec et les Lilas, elle est inaccessible au public à cause des cavités profondes de l'ancienne carrière. Plusieurs scénarii ont été envisagés pour son futur : parc urbain, base de loisirs, etc. Raser la forêt ou combler les cavités implique de détruire la dimension sauvage du site, de défricher les arbres et ces espaces de la carrière qui sont de véritables cathédrales souterraines, alors que 20 hectares sont déjà aménagés en parc à ses abords.

À l'heure d'un dérèglement climatique accéléré, de l'extinction des espèces et d'une pollution atmosphérique urbaine persistante, ne faut-il pas changer de récit ? Ne faut-il pas considérer cette forêt comme un écosystème autonome et bénéfique? Ne faut-il pas donner une valeur supérieure à ce “tiers-paysage” comme cela se fait à Tokyo, Rio, Singapour ou Toronto qui préservent et valorisent leurs forêts urbaines?

L'enjeu de l'atelier a été d'imaginer la métamorphose de ce tiers-paysage à travers une série de micro-projets architecturaux destinés à créer un lien durable entre la
ville et la forêt.  Les projets proposés par les étudiants traitent du contour, de la surface et de la sous-face de cette forêt pour imaginer une coexistence possible entre le sauvage et l'urbain.

Balade sur la canopée, belvédère, vie souterraine dans les carrières, forêt nourricière, aménagement des contours,  les projets des étudiants imaginent les possibles et réinventent le génie des lieux de cette forêt, sans toucher à la nature existante. 

 



Voir également les photos de Yann Monel :



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