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dimanche 15 mai 2022

« DU DRESSING A L’OCEAN, IL N’Y A QU’UN PAS. »

 



Biocontact n° 323 Mai 2021, 

Lisa PUJOL signait un billet :

 

« DU DRESSING A L’OCÉAN, IL N’Y A QU’UN PAS. »

 

« Vite produit, vite acheté, vite porté…. Abandonné : telle est la trajectoire de vie des vêtements de nos jours.

 

Ces dernières années, l’industrie textile a engendré un phénomène semblable a celui de l’obsolescence programmée : les habits jetables. Rien de plus simple que de renouveler sa garde-robe pour une bouchée de pain. Avec quelque 200 nouveaux modèles chaque jour, certaines enseignes inondent le marché avec une offre pléthorique et sans cesse renouvelée et renouvelable. Un mécanisme derrière lequel se cache souvent des employés exploités, dont les droits humains sont bafoués. Rappelons-nous le drame du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh : 1 138 ouvriers tués, 2000 blessés, aujourd’hui encore leurs droits sont-ils respectés ?

 

Si la crise de la Covid a modifié les tendances d’achat de certains consommateurs avec une volonté « d’investir » un monde plus écolo et une industrie vestimentaire plus éthique, elle a aussi frappé de plein fouet l’industrie de la fast fashion (55 % sur le chiffre d’affaires en France, selon l’Institut français de la mode) dévoilant ainsi ses défaillances : impact sur les emplois en France mais aussi à l’autre bout du monde .

 

Derrière ce système frénétique se dissimule la deuxième industrie la plus polluante au monde, celle du prêt-à-porter. Elle émettrait 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre chaque année (Rapport de l’ADEME), soit plus que les vols internationaux, et le trafic maritime réunis, et serait le troisième secteur le plus consommateur d’eau dans le monde, après la culture du blé et du riz.  

 

Phénomène sidérant à propos de l’eau : les vêtements à base de fibres synthétiques (provenant du pétrole) libèrent des microparticules plastiques dans les eaux de lavage, Elles polluent les eaux, échouent sur les rivages, ou après s’être dégradées au gré des courants, sont intégrées par les planctons et organismes marins, contaminent ainsi toute la chaîne alimentaire. »

 

Face à ce constat alarmant il convient de repenser nos modes de consommation : 

    -    « de quoi avons-nous réellement besoin ? » 

-    et d’offrir une nouvelle vie à nos vêtements : en les « rafraîchissant » des cours de couture existent dans toutes les maisons de quartiers, ou  en les proposant à des ressourceries,  en les confiant au recyclage. Sur les milliers de tonnes de vêtements jetés,  un peu plus d’un tiers sont recyclables. Toutefois ce geste écoresponsable permet de limiter les pollutions et d’éviter l’émission de gaz à effets de serre en premier, de réduire le volume de déchets, d’éviter de fabriquer de nouvelles matières, de développer des produits innovants et même de participer à la création d’emplois  (voir le site de : https://refashion.fr/

 

Et pour une vision plus globale de l’obsolescence :

https://www.halteobsolescence.org/

 

Respectons au mieux la règle des « 5R » : Refuser , Réduire, Réutiliser ou Réparer, Recycler, Rendre à la Terre. (recycler ne vient qu’en quatrième position) .

Pour approfondir ce thème : « BIOCONTACT » n° 323 .

 

 

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