Pour améliorer la qualité de l'air, de nombreuses
pistes existent. Lors d'une réunion de Bondy Écologie (en 2019), Amadou DIALLO en avait évoqué
une. Un résumé de son intervention avait alors été publié sur ce blog à (re)découvrir, ci-dessous, en attendant de le retrouver comme intervenant (le thème de l'une de nos prochaines réunions concernera "la pollution atmosphérique").
La pollution de l'air extérieur constitue un enjeu majeur de santé publique en France et dans le monde. Des recherches scientifiques ont démontré un lien avéré entre la pollution de l'air et la santé, même à des concentrations inférieures aux normes européennes et aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, Santé publique France estime que 48 000 décès prématurés sont attribuables chaque année aux particules fines.
Cependant, des études menées par Santé publique France montrent qu'il est possible de limiter les décès liés à la pollution de l'air et d'obtenir des gains sanitaires importants.
Les associations environnementales, grâce à leurs compétences et à leurs missions de proposition, de concertation et de sensibilisation, disposent de leviers d'action efficaces pour améliorer la qualité de l'air.
C'est dans ce contexte que notre association, Bondy Écologie, intervient pour proposer des mesures concrètes visant à améliorer la qualité de l'air et à réduire les impacts sanitaires et environnementaux de la pollution de l'air dans notre commune.
Premièrement, nous souhaitons promouvoir le développement des mobilités actives et durables à Bondy, notamment en élargissant le plan vélo dans toute la ville et en installant au moins un parking vélo sécurisé en centre-ville.
Deuxièmement, nous envisageons de démarrer le projet AirQ+ au niveau de notre commune, en collaboration avec les acteurs locaux. Ce projet nécessite l'acceptation et le soutien de la commune, ainsi que la coopération avec d'autres acteurs impliqués dans la qualité de l'air, tels que l'ADEME, Airparif et Santé publique France.
AirQ+ est un logiciel développé par le Bureau régional de l'OMS permettant de quantifier l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé. Plusieurs communes françaises, telles que Douai et Caen la mer, ont déjà utilisé cet outil pour évaluer l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur leur territoire. Les estimations fournies par AirQ+ sont utilisées pour développer ou adapter les politiques publiques et mettre en place des mesures visant à protéger la santé des populations.
En utilisant AirQ+, nous pourrons estimer les impacts sur la santé attribuables aux polluants de l'air, comme la proportion de la mortalité due aux particules fines dans notre ville. Nous pourrons également évaluer les effets bénéfiques sur la santé si les niveaux de pollution de l'air étaient réduits, par exemple en termes de vies sauvées grâce à une réduction spécifique des niveaux de particules fines PM2,5 dans une zone donnée.
En plus des avantages sanitaires locaux, les résultats obtenus peuvent être utilisés pour évaluer monétairement les impacts de l'exposition à la pollution de l'air et aider à la prise de décision pour la mise en place de mesures visant à protéger la santé de la population. C'est également un outil de sensibilisation pour les parties prenantes et le grand public sur les effets de la pollution de l'air.
Amadou DIALLO, docteur en droit (Université Clermont Auvergne), chargé d’enseignement
à l’UFR Droit et science politique - Université Paris-Nanterre
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