Début avril
2015, l'architecte Roland Castro propose un projet
appelé
(Central Park), la
construction de 24 000 logements. A savoir, une réduction de
plus de 80 hectares sur le Parc Georges Valbon / La
Courneuve classé Natura 2000.
Cette ambition est soutenue
par Manuel Valls, premier ministre et Stéphane Troussel, président du
Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis.
Une pétition d'opposition à cette
entreprise, émise début mai 2015, rencontre une large approbation.
En juin 2015, le Conseil
départemental organise "Une Concertation sur
l'Avenir du Parc Georges
Valbon" dans le Parc !
Cette disposition a certes pour
objet de recueillir l'avis des sondé*e*s,
mais aussi d'affaiblir la
mobilisation populaire qui s'accentue.
Malgré la tentative d'introduire
une O.I.N. (Organisation d'Intérêt National)
l'entreprise "Central Park" est "suspendue".
Le président du
Conseil Départemental, après avoir sillonné les sites des JO 2024 à Paris , sous
le prétexte de soutenir les athlètes du département, va surtout s'attacher
à préparer une campagne de lobbying sur les villes
olympiques, (Rio - 2016, Londres - 2012,
......) mais aussi sur le département.
Dans un premier temps,
exerçant une influence avec des écoles du département et ensuite avec des
réalisations sportives, genre training-fitness,
venant pour la plupart remplacer " les parcours santé
" jugés "obsolètes" et situées pour la plupart sur
divers espaces de loisirs du département.
L'année 2016, va voir se profiler,
une nouvelle intervention, plus insidieuse vers
une nouvelle tentative de réduction du parc, avec l'injonction
du Conseil Départemental d'installer le village des médias de façon
pérenne, alors que le CIO (Comité International
Olympique, organisateur des JOP) n'a jamais exigé la construction en
dur du village des médias sur l'Aire des Vents.
Cette même année le président du Conseil Départemental, avec
d'autres politiques,
s'appliquent à affirmer que : "L'Aire des Vents ce
n'est pas le Parc ! ".
Curieuse certitude pour le
président de la Seine-Saint-Denis, qui connaît le département plus que d'autres, Surtout sur le
secteur des 3 communes (La Courneuve, Le Bourget et Dugny) jouxtant le parc Georges Valbon et
canton sur lequel il est élu ?
Contrairement à cette
affirmation, cet espace est bien une partie intégrante du Parc Georges Valbon.
Ainsi, sous prétexte de saisir
" l'opportunité " des JOP comme accélérateur de développement
pour le Grand Paris, on s'oriente vers une première partie de
densification urbaine de 1300 logements sur un espace public, ceci
surtout pour répondre à la spéculation immobilière du Grand Paris.
A la suite du déclassement et avec
l'aval de la majorité (sauf 2), de la commission permanente du Conseil Départemental
de la Seine Saint Denis, les premières coupes d'arbres sur
l'Aire des Vents, ont déjà commencées.
Ce nouvel
épisode fait partie du " Cheval de Troie ", de la bétonisation du
Parc qui se met progressivement
en place. La réalisation de ces logements est une variante du même projet "Central Park". Sur
ce point, voir le plan de la ville de Dugny de 2009 qui faisait déjà abstraction d'une partie
du Parc et du vallon écologique, au niveau du chemin de
la Pigeonnière, pour y laisser apparaître l'étendue de la ville de Dugny,
et y établir un nouveau quartier qui serait en liaison avec
celui de L'Aire des Vents urbanisé.
Pour justifier le déclassement et
la cession de cet espace public au profit des promoteurs immobiliers. (cf.,
le prix de vente du terrain) le Conseil Général s'appuie sur une abondance
de superficie en octroyant le Terrain des essences de l'armée
au Parc Georges Valbon.
Ce terrain est très pollué. Les
projets d'urbanisation prévus initialement n'ont pas été retenus pour semble-t-il la même
raison. La compensation écologique n'est pas une faveur accordée,
mais un droit de réparation. Dans ce cas, c'est une imposture de compensation.
Sans attendre la décision du recours en
référé déposé en décembre 2020, par le MNLE (Mouvement National
de Lutte pour l'Environnement 93 contre la décision du Conseil départemental de
la Seine-Saint-Denis. La SOLIDEO ( Société de Livraison
des Ouvrages Olympiques) a commencé l'abattage et le tronçonnage des
arbres de l'Aire des Vents.
L’AIRE DES
VENTS doit demeurer, un bien
commun au service de l’intérêt de toutes et tous.
Ne les laissons
pas tourner le dos à l’urgence climatique pour des raisons exclusivement financières.
Nous devons
arrêter ensemble ces destructions d’espaces verts.
Notre
mobilisation doit se poursuivre.
Youcef
Photos 1,2,3,4 : Françoise
Photos 5 et 6 :
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