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jeudi 18 avril 2013

DOSSIER ARBRES RUE DE LA LIBERTE



-Editorial
-Questions quant à l'avenir des villes, article de Bondy Ecologie
-Trois courriers :
Rue de la Liberté, Que de noblesse et d’espoir,
Nature à Bondy : arrêtons le massacre
A propos, non seulement  les arbres…
-Fiche sanitaire des arbres de la rue de la Liberté
-Tract
-Pétition


Voilà ce qu'il reste des magnifiques arbres de la rue de la liberté.
Abris pour les oiseaux et les insectes entre autres, ils gênaient, paraît il. Quand une voiture empêche le passage d'un piéton ou quand un camion nous fait de l'ombre, nous ne l'envoyons pas à la casse  pour autant.
Le rôle de ces arbres sur la biodiversité était important. Si certains étaient malades on pouvait les remplacer (à ce propos, nous publions à la fin de ce dossier le dernier rapport phytosanitaire en notre possession concernant ces végétaux).
Certains se sont étonnés de notre réaction devant ce massacre en lisant notre blog. Nous leur rappelons qu'un  écologiste qui ne défend plus les arbres c'est un peu comme  un ministre des finances qui  fraude.
Alain Boucher
Président de Bondy Ecologie


Les membres de Bondy Ecologie se posent vraiment des questions quant à l'avenir des villes, en effet,  que se passe-t-il en France depuis peu, il semblerait que les nouveaux plans d’aménagement font voler en éclats tous les égards non seulement par rapport aux arbres mais aussi par rapport aux constructions, notamment anciennes.
Des faits alarmants sont à signaler partout, que ce soit dans la Région Parisienne, le Sud ou l’Ouest, le Nord ou le Sud, les arbres sont abattus et les pavillons démolis sans vergogne !
Jetons un petit coup d’œil sur notre ville ! Chasse aux pavillons (aussi peu écolo que la chasse aux papillons !), aux arbres qui gênent les projets, aux moindres espaces libres…
La rue Carnot, entre autres, va peu à peu être envahie d’immeubles et de voitures, déjà qu’un triste sort lui avait été réservé depuis sa restructuration, béton et bitume tout comme la place de la gare où le minéral est roi. Cette place est d'ailleurs, souvent montrée du doigt par les non Bondynois, les arbres, très peu nombreux, sont mal placés, tout petits, gênés par les étals des commerçants du marché ou pire, par les bureaux de vente des futurs immeubles. Ces arbres sont complètement coincés et même déportés sur le côté. 

Et que dire de la rue de la liberté où on n’a pas hésité à tronçonner, la semaine dernière, une cinquantaine d’arbres qui dataient de plus de 70 ans… Autrefois, on avait du respect pour un arbre âgé, maintenant, on ne pense qu’à le supprimer.
Comment ne pas être en colère surtout quand on connaît la raison de cet abattage ! Pourquoi cette fin brutale ? Pour cause de maladie ou de danger immédiat, nous direz-vous ? Et bien non, d’après ce qui a été dit aux riverains et ce qu'en ont dit les élus, c'est tout simplement parce qu’ils gênaient les travaux d’enfouissement des fils électriques et que cela pourra permettre aussi de créer plus d’espaces de stationnement !
Jusqu’où ira l’arrogance de l’homme ou peut-être tout simplement son ignorance ?
Même si ces arbres sont replantés, comme nous l'avons évoqué plus haut, il n’est pas venu le temps où ils seront  un véritable abri pour les animaux, les insectes,  où ils pourront soulager l’air de notre ville de toute la pollution. Il y a bien d’autres domaines où les vieux arbres puissants sont les bienvenus, notamment, pour leur belle présence en toutes saisons, pour  la fraîcheur qu’ils apportent en période de chaleur ou leur protection quand il pleut…
Les arbres nous donnent sans compter toutes leurs richesses, respectons-les, cela sera le début d’un monde qui a envie de progresser tout en étant à l’écoute des besoins de la planète et de son équilibre.
  LES MEMBRES DE BONDY ECOLOGIE


Nous avons aussi reçu plusieurs réactions allant dans notre sens, les voici :

Rue de la Liberté,
Que de noblesse et d’espoir,


Hélas ce matin cela ne recouvre que désolation pour les arbres qui bordaient ses rivages, ce massacre de leurs troncs engloutit tant de rêves, de soleils couchants aux couleurs féériques, de fraîcheur joyeuse pour toutes ces nuits d’été égrenées par les riverains, tant de fleurs printanières que chacun respirait avec délice, tant d’histoires humaines chargées de famille, d’amour, de serments, d’amitié, de fraternité inter-générations, tant de souffrances apaisées et de bonheurs partagés, tant de richesses de l’humain qui permettent que la vie et la cité rayonnent.
La rage m’étreint devant ces troncs à terre… les enfants ne connaîtront plus ces merveilles anéanties… d’autres arbrisseaux viendront peut-être mais la majesté de ces arbres à terre ne reviendra qu’au terme de nombreuses années…
Je me retourne sur ces arbres abattus, je me retourne sur ma ville d’où toute histoire et patrimoine sont ainsi effacés, toute richesse entravée, je me retourne sur ma ville où le béton se répand, se substitue, s’infiltre, tout semble subitement rétréci, figé, sans avenir.
Comment trouver l’épanouissement dans cet environnement pétrifié. 
Lucie


Nature à Bondy : Arrêtons le massacre !

Mardi 2 avril, la rue de la Liberté a été l’objet d’un acte inqualifiable : l’abattage systématique de ses arbres, une cinquantaine de tilleuls de près de 80 ans d’âge

AVANT (automne 2012)



APRES (début avril 2013)


Un acte grave qui défigure un quartier entier sans aucune concertation préalable avec les conseils de quartiers concernés, ce qui montre bien la conception qu’on s’en fait à Bondy, ni même de discussion proprement dite avant cette prise de décision.
On nous dit que c’est pour enfouir des fils électriques. Mais quelle disproportion entre la cause et ses effets ! On pouvait facilement trouver une solution technique qui permettait cet enfouissement sans passer par ce véritable massacre. Mais la municipalité, pourtant soutenue par quelques élus « écologistes » a décidé de faire à sa manière. On nous dit aussi que certains de ces arbres étaient malades (4 sur 48, semble-t-il). Là encore quelle disproportion ! Les soigner aurait donc coûté plus cher que de les abattre ?
Ceci montre bien que la démocratie est le véritable malade dans notre ville, avec des élus qui ne savent pas jouer leur rôle, qui est  de la faire vivre, dans sa diversité. Cet épisode montre particulièrement le jeu de dupes qu’est réellement cette majorité soi-disant « plurielle » qui administre notre ville.
Pour rappel, les arbres ne font pas que procurer un agrément indéniable aux riverains concernés. Ils jouent un rôle clé en matière de qualité de notre environnement, à commencer par la biodiversité, particulièrement sinistrée dans notre ville, et qui est un élément fondamental de notre cadre de vie et de notre santé. Ils permettent d’apporter l’ombre et la fraicheur nécessaires en cas d’épisode climatique extrême comme les canicules, dont on sait qu’elles seront malheureusement de plus en plus fréquentes avec les dérèglements climatiques. Ils fixent les eaux de ruissellement en cas d’épisodes pluvieux extrêmes liés aux mêmes dérèglements et permettent d’en limiter les dégâts. Ils permettent de purifier l’air en transformant le gaz carbonique en oxygène. Rappelons que notre ville est durement impactée par le phénomène de pollution de l’air, dont on sait qu’il est facteur de réduction de l’espérance de vie des riverains.
Ce triste épisode montre bien qu’au-delà de la sensibilité écologiste, censée être représentée au sein de la municipalité, c’est bien le mode de décision et les manières de faire qui sont en cause. Une certaine conception  de l’action publique et du rôle des citoyens à revoir.

 Bondy Ecologie

A propos, non seulement les arbres de la rue de la Liberté ont été tronçonnés, mais aussi le pourtant charmant bosquet d'ifs qui agrémentait le pied de la passerelle. J'ai découvert ce désastre aujourd'hui et j'en suis meurtri. Vraiment, dès qu'un coin a un peu de charme, on s'évertue à le détruire. Qui ces arbres pouvaient-ils gêner ? Qu'on ne me dise pas que là aussi c'est pour faire passer des câbles ! Je comprends maintenant pourquoi l'arbre du logo de Bondy a lui aussi été tronçonné pour ne laisser que trois feuilles mortes ; c'était pour se mettre au diapason de la politique de la ville.

Philippe


 







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