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jeudi 29 mai 2014

Bondy, espaces naturels en marche


 

  Bondy, une ville sans pesticides, ce n’est plus un rêve ; la ville de Bondy s’est engagée dans cette voie pour les parcs, jardins et voies de circulation, à l’exception des « espaces de contrainte »  que sont les terrains de sport et les cimetières. Pourquoi des espaces de contrainte ? Et quelles contraintes ? Lorsqu’il s’agit des cimetières, la contrainte est de donner, dans ce lieu sensible, l’impression d’un entretien  qui  respecte l’harmonie à laquelle les visiteurs  sont habitués ; pour les terrains de sport, il s’agit de proposer une pelouse d’une surface suffisamment régulière pour assurer la sécurité des sportifs.
Cette mutation n’est pas immédiate, elle requiert  la volonté de tous les citoyens, les Bondynois n’ont plus envie de vivre dans un environnement où les pesticides versés sur les plantes sont un danger pour leur santé, où les eaux de ruissellement charrient de nombreuses substances toxiques pour eux  et pour les animaux, soit indirectement en polluant les nappes phréatiques, soit par contact direct : animaux domestiques qui  flairent le sol et surtout sauvages qui participent à l’équilibre si fragile de la nature, notamment les vers de terre qui rendent la terre propice à la culture et qui sont intoxiqués, les abeilles qui, en butinant les fleurs , pollinisent la plupart des plantes qui nous nourrissent et qui, sans elles, seraient stériles, et toute la faune de nos parcs et jardins .

 



Nous sommes dans une période de  transition, les citoyens doivent s’habituer à un changement d’aspect des parties végétalisées et à regarder avec plus de bienveillance la nature reprendre ses droits entre les vieilles pierres ; sans pesticides, le paysage aura un aspect plus rustique, moins homogène et pour qu’il reste agréable à la vue, il faut un travail différent  des jardiniers pour limiter la prolifération  des adventices par exemple ; les jardiniers eux-mêmes ne subissent  plus les nuisances sur leur santé des produits qu’ils répandaient, mais ils doivent utiliser des outils comme la binette qui implique un effort physique plus important ou le brûleur à vapeur ; cela implique un aménagement différent de leur travail et, peut-être, un personnel supplémentaire.

Des communes ont franchi le pas avant la nôtre, souvent des communes de moins de 20 000 habitants car il est plus facile de faire œuvre de pédagogie dans une commune moins peuplée, mais pas exclusivement. Les techniques employées sont : le paillage qui évite le développement des espèces envahissantes, les prédateurs naturels d’acariens destructeurs, un ensemencement assez dense pour occuper l’espace par les plantes souhaitées, l’engrais vert, mais aussi la création de groupes d’insertion pour un travail, parfois fastidieux mais éducatif et porteur d’emploi et d’espoir. Pour les cimetières, les expériences faites  ont consisté à utiliser des plantes couvrantes (sedums par exemple près des parties minéralisées),  à tondre souvent pour que le public ne ressente pas de la négligence et à expliquer aux citoyens le bien-fondé de cette évolution.     
                                        
Pour  les terrains de sport, il faut une intervention manuelle régulière sur les plantes qui peuvent  provoquer des aspérités  et une vigilance constante en cas de maladie qui peut dénuder une partie du terrain qu’il faut végétaliser  immédiatement ; il apparait que, dans des cas très exceptionnels, une maladie pourrait dénuder totalement un terrain en quelques jours et dans ces cas seulement, on n’a pas trouvé d’autre solution qu’un remède chimique , d’autant plus que l’autre contrainte est une contrainte législative qui empêche les jardiniers d’utiliser sur les terrains de sport, des préparations végétales utilisées en agriculture biologique car elles ne sont pas homologuées ( un reste de lobby ??)

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