13.000 anciens écoliers d'Aulnay-sous-Bois (93), scolarisés entre 1938 et 1975 près d'une usine de broyage d'amiante, vont être contactés par les autorités sanitaires.
Les envois à
destination de ces écoliers, identifiés à partir des registres des écoles, ont
débuté depuis la rentrée et vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, a
expliqué à l’AFP Alain Bobbio, président de l’association Addeva 93 et membre
du comité de pilotage chargé de favoriser «la recherche» et «le suivi» des
personnes ayant vécu près de l’usine. Selon Le Parisien, qui a révélé
l’information, l’opération est financée par l’ARS (Agence régionale de santé)
d’Ile-de-France.
Voir le site de l'ARS
: http://www.ars.iledefrance.sante.fr/Amiante-le-Comptoir-des-Mine.160225.0.html
Et leurs commentaires sur l'usine concernée.
"Amiante
: le Comptoir des Minéraux et des Matières Premières (CMMP)
Programme de
recherche des personnes exposées à l’amiante autour de l’ancien site industriel
Le Comptoir des Minéraux et des Matières Premières (CMMP) était une
entreprise située à Aulnay-Sous-Bois (93) qui a exercé des activités de broyage
et de commercialisation de différents minéraux, dont de l’amiante 1938 et 1975.
Des quantités importantes de poussières d’amiante ont été émises dans
l’atmosphère pendant cette période. Toute personne ayant vécu, travaillé ou été
scolarisé à proximité du CMMP entre 1938 et 1975 a donc été exposée aux
retombées de poussière d’amiante.
Aussi, le Ministère de la santé, des affaires sociales, et des droits des
femmes et l’Agence Régionale de Santé (ARS) Île-de-France ont décidé de
rechercher et d’informer et de proposer un dispositif médical aux personnes
exposées scolarisées dans les écoles du Bourg et au sein du groupe scolaire
Ormeteau entre 1938 et 1975."
Les associations de défense des
victimes contestent la manière de faire de l'ARS
Cette
opération nationale était une « demande des associations », a précisé Alain
Bobbio, tout en pointant de « profonds désaccords » avec les autorités sur la
façon dont elle est mise en œuvre. Quatre associations de défense des victimes
et des riverains ont écrit en octobre à l'ARS pour contester « la destruction
programmée des fichiers » d'anciens élèves. Cette destruction est «
contradictoire avec la notion même de suivi médical dans la durée des personnes
exposées », estiment-elles. Les associations regrettent aussi « la
sous-traitance de l'accueil téléphonique à une jeune société sans compétence
particulière sur l'amiante » et les indicateurs retenus par l'ARS qui ne
seraient pas suffisants, selon elles, pour évaluer « les pathologies repérées
et l'accès effectif des victimes et les familles de victimes décédées à la
réparation de leurs préjudices ».
Sources :
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