À l'Organisation des Nations Unies, à l'OMS, à l'Union
européenne, au Conseil de l'Europe et aux gouvernements
de tous les pays.
Nous
soussignés, médecins, scientifiques,
membres d'organisations
environnementales et
citoyens de
204 pays, demandons
urgemment l’arrêt du
déploiement du réseau sans fil de5G
(cinquième génération) y
compris depuis les satellites spatiaux. En
effet, la 5G entraînera une augmentation
considérable de l'exposition au
rayonnement de radiofréquence, qui s'ajoutera au rayonnement
induit par les réseaux de télécommunications 2G,
3G et4G déjà
en place. Or on a
déjà la preuve des effets
nocifs du rayonnement de radiofréquence pour les êtres
humains et l'environnement. Le
déploiement de la 5G revient à mener des expériences sur les
êtres humains et
l'environnement, ce qui est
considéré comme un crime en vertu du droit international.....
Le document complet est disponible ICI:
Les commentaires de ROBIN DES TOITS
Pour signer l'Appel : ICI
Vous trouverez aussi dans ce dossier à charge contre la 5G
1°) Un extrait d'un article de Stéphane Mandard, paru dans LE MONDE.
La 5G arrive en France, mais les autorités notent « un manque
important de données sur ses effets sanitaires »
L’Agence de sécurité sanitaire remet un premier rapport sur les
risques liés à la nouvelle technologie de téléphonie mobile.
La 5G arrive en France avec ses promesses de révolutionner les
usages liés à la téléphonie mobile, de la voiture autonome à la chirurgie à
distance. Les premières offres sont attendues à la fin de l’année. L’autorité
de régulation des télécoms a lancé le 30 décembre 2019 la procédure
d’attribution de fréquences dans la nouvelle bande 3,5 GHz. Son déploiement
s’accompagne cependant de nombreuses interrogations sur ses effets sanitaires
et environnementaux.
Pour y répondre, les ministères de la santé, de l’écologie et de
l’économie ont saisi en juillet 2018 l’Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin d’évaluer les
risques liés à l’exposition de la population aux champs électromagnétiques
découlant de cette technologie qui permettra de transférer des données mobiles
en plus grande quantité et à plus grande vitesse.
Dans un rapport préliminaire publié lundi 27 janvier, l’Anses
conclut à « un manque important voire à une absence de données scientifiques
sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés aux fréquences autour
de 3,5 GHz ». En d’autres termes, à ce stade, il lui est impossible d’évaluer
les risques liés à la 5G. Elle demande donc aux opérateurs de fournir toutes
les informations techniques afin de pouvoir caractériser les niveaux
d’exposition.
« Aujourd’hui, on ne peut pas encore dire si les Français seront
davantage exposés aux champs électromagnétiques. Le niveau d’exposition va
beaucoup dépendre de l’usage qui sera fait de la 5G, commente Olivier Merckel,
chef d’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques à l’Anses. Tant
que le déploiement n’est pas fait, nous pouvons seulement faire des simulations
à partir de différents scénarios d’exposition. »
C’est le travail auquel va désormais s’atteler l’Anses, dont le
rapport définitif n’est pas attendu avant le premier trimestre 2021. « Pour
estimer l’exposition, nous avons besoin de savoir quel type d’antennes sera
déployé, avec quelle puissance, dans quelle direction, détaille le chercheur.
Selon les données des opérateurs, les niveaux seront limités dans l’espace par
rapport au réseau actuel mais l’usager sera a priori plus exposé puisque soumis
à plus de puissance et plus de débit à travers son smartphone. »
En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer a
classé les radiofréquences comprises entre 30 kHz et 300 GHz comme cancérogène
possible pour l’homme. « Aujourd’hui, il y a des incertitudes sur les effets à
long terme d’une utilisation intensive du téléphone portable. Certaines études
montrent des excès de risques pour les cancers ou les tumeurs du cerveau, note
Olivier Merckel. Les effets sont-ils les mêmes à 3,5 GHz ? C’est l’une des
questions auxquelles nous allons essayer de répondre. »
Demande de moratoire
Ce rapport devrait donner des arguments supplémentaires à ceux qui
réclament un moratoire sur le déploiement de la 5G. Les associations Agir pour
l’environnement et Priartem-Electrosensibles préparent un recours devant le
Conseil d’Etat afin de faire annuler l’arrêté du 30 décembre 2019 relatif aux
modalités d’attribution de fréquences dans la bande 3,5 GHz. Elles ont lancé
une pétition « Stop à la 5G », vendredi 24 janvier. « Une fois de plus, la
France fait les choses à l’envers : on déploie d’abord la 5G et après on
regarde s’il y aura des impacts, déplore François Lafforgue, l’avocat des
associations. Au nom du principe de précaution, une évaluation environnementale
et sanitaire aurait dû être lancée. »
Une hyperconsommation numérique et énergivore
Dans une analyse publiée le 22 janvier dans la revue Molecular and
Clinical Oncology, le professeur d’oncologie Lennart Hardell et son collègue
Rainer Nyberg réclament également un moratoire. Depuis un appel lancé en
septembre 2017 avec plus de 260 chercheurs et médecins, ils exhortent l’Union
européenne (UE) à geler le déploiement de cette technologie tant que des études
indépendantes n’auront pas été menées sur les risques sanitaires. Deux ans et
demi plus tard, les chercheurs estiment que « les réponses de l’UE ont
jusqu’ici privilégié les profits de l’industrie au détriment de la santé
humaine et de l’environnement ».
La présidente de Priartem-Electrosensibles de France, Sophie
Pelletier, relaie une autre critique, sociétale : le déploiement de la 5G va
entraîner une hyperconsommation numérique et énergivore, à rebours des
objectifs de modération pour atténuer le changement climatique.
« Alors que la
sobriété énergétique est inscrite dans la loi, on sait déjà que ce déploiement
augmentera la consommation électrique de l’ordre de 10 TWH, soit l’équivalent
d’une centrale comme Fessenheim », déplore-t-elle. Le think tank The Shift
Project, qui travaille sur les impacts environnementaux du numérique, estime
qu’avec la 5G, la consommation d’énergie des opérateurs mobiles sera multipliée
par 2,5 à 3 dans les cinq ans à venir, soit une augmentation de 2 % de la
consommation d’électricité du pays.
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