Le vendredi 18 novembre 2022, les riverains de la rue Carnot, à Bondy, étaient invités, par un promoteur, à une réunion de présentation d'un projet immobilier de construction de 87 logements , en remplacement de 5 pavillons.
En introduction à son discours, il est question de la création d'un parc public à l'emplacement de la zone plantée situé sur ce terrain, de jardins partagés.
Vu le manque d'espaces verts à Bondy, cette annonce surprenante donne envie d'en savoir plus. Effectivement, à y regarder de plus près c'est beaucoup plus compliqué.
On vous explique :
Sur cette parcelle de 4500 m² sont présents actuellement 43 arbres.
Il est question de réserver 1000 m² en espace protégé.
Pour commencer, les arbres malades sont supprimés. Seuls, 17 seront conservés. (Nous avons demandé les fiches sanitaires pour avoir confirmation de la nécessité d' abattre autant d'arbres).
A la fin des travaux il y aura 64 arbres sur l'ensemble de la parcelle.
Ceci
semble être un progrès mais nous signalons que ceci ne respecte pas la charte
de l'arbre que nous avions signé, il y a quelques années, et qui exigeait, des
promoteurs une réelle compensation, voir ICI
Réponse : Le service urbanisme a accepté ces valeurs en respect de cette charte.
Nous rappelons que dans la Charte de l'arbre , une commission réunissant les élu-e-s, les services (en particulier celui des espaces verts, particulièrement qualifié sur ce thème), des représentants des Conseils Consultatifs de Quartier et des associations : AMAP, Bondy Ecologie (par exemple).
Cette commission a été supprimée depuis plus de deux ans, ce qui nous rend méfiant-e-s et invalide (pour nous) toute décision sur ce sujet.
Pour compléter le tableau, devant l'inquiétude bien naturelle d'un riverain concernant le blocage prévisible de la circulation sur la rue Carnot (qui ne comprend qu'une voie), voici la réponse obtenue. Elle ne manque pas de sel :
Ne vous inquiétez pas, tout est prévu.
Les camions stationneront et feront leurs manœuvres à l'emplacement du futur parc.
Inutile de dire que notre porte parole est ,un peu, beaucoup, sorti de ses gonds, on va donc abattre des arbres pour permettre aux camions de déposer le matériel sur un terrain qui sera après leur passage biologiquement mort.
Un sol écrasé, compacté, pollué par différents produits (béton, plâtre, etc...) peut effectivement être "donné" aux bondynois-e-s.
Scenario peu probable, car aucun élu n'était présent pour confirmer cette information. Si elle était avérée exacte, ils/elles se seraient battues pour annoncer ce scoop en premier-e-s.
A la question : En tant que promoteur, vous êtes vous souvent retrouvé seul dans une réunion publique ou le sigle de la mairie était noté sur la première page de présentation ? Pas de réponse.
Ce vide sidéral a beaucoup choqué les riverains qui avaient de nombreuses questions à poser à nos responsables.
Nous retiendrons celles qui ont un intérêt général, les autres, loin d'être secondaires car elles concernaient les impacts directs sur leur vie de tous les jours avec : le bruit, les places de parking, les ombres portées, les vis-à-vis, etc...méritent des réponses personnalisées.
Plusieurs intervenantes se sont inquiétées sur les conséquences de l'arrivée probable de 130 enfants supplémentaires (simple probabilité, le chiffre a été avancé par une personne) dans les écoles du quartier.
Cela ne regardait pas le promoteur, donc pas de réponse.
Une personne a conclu sur ce sujet en disant : Au lieu de ce projet, les habitant-e-s du quartier auraient préféré la construction d'une école.
Une remarque portait sur le classement énergétique des bâtiments (aux normes environnementale 2022) : A Bondy Ecologie nous préférerions des présentations de projets de constructions à énergie passive - au minimum- ou à énergie positive pour pallier aux problèmes qui seront rencontrés par les futurs résident-e-s dans les années à venir avec le réchauffement climatique.
La dernière question d'un participant, portait sur le devenir des terres excavées. Où vont-elles ?
Voici la réponse : Envoi dans des déchetterie spécialisées avec bordereaux de suivi capable de justifier le dépôt en décharges*.
*Vu les tonnages de terres excavées issues du creusement des métros du Grand Paris cette réponse est bien vague car nul ne sait plus ou mettre ces milliers de tonnes. Un seul exemple (complètement au hasard) : devant la crèche située devant l'ilot Dolet la SGP envisage de déposer 250 000 tonnes de déblais (pour une seule gare).
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