LOGO

LOGO

vendredi 20 décembre 2013

Sauvez la République !


Une brochette d’élèves chahute bruyamment au fond de la classe, ils parlent, rigolent, s’agitent sur leur siège pendant qu’une de leurs camarades fait son exposé. C’est inadmissible, sommes-nous dans une  zone d’éducation prioritaire incontrôlable, dans une classe d’ados irresponsables minée par l’échec scolaire ?  Mais que fait donc la prof ? La prof est parmi eux, peut-être celle qui s’agite le plus et nous ne sommes pas à l’école mais au conseil municipal du 19 décembre…

Alors qu’une élue présentait une question orale émanant du Conseil Consultatif du Quartier du Mainguy/Moulin à vent (CCQ), dont elle est présidente, la maire et ses principaux adjoints se sont livrés à un règlement de compte en règle face à cette élue déléguée à la démocratie participative qui ne fait que son travail : porter notre parole de citoyens. C’est ce qui lui est reproché par cette majorité politique dont elle fait pourtant partie. Des sourires moqueurs et des bavardages avaient déjà  accompagné les interventions d’un élu de l’opposition, mais là, cela dépassait l’entendement : c’est innommable.

La question orale faisait suite à un diagnostic portant sur le bel alignement d’arbres de la rue de la République, réalisé à la demande de la ville. Ce diagnostic précis indique le nombre de platanes à abattre, (1 tout de suite et 6 d'ici deux ans) et surtout inscrit des préconisations à suivre pour préserver tous les autres ; elle indique en toutes lettres que cette structure arborée doit être conservée. Or, nous souhaitions avoir  des garanties concernant ces beaux arbres, un des derniers alignements de Bondy, alors qu’un projet de transformation de la rue s’annonce. La disparition de l’alignement de la rue de la Liberté est encore dans nos mémoires. Voici les questions :  

Est-ce que la ville s’engage à faire le travail de maîtrise d’œuvre qui s’impose, comme écrit dans le rapport, garantissant la bonne exécution des travaux préconisés pour préserver les arbres des maladies, notamment le nettoyage à cœur, les purges, le nettoyage des outils de taille ?

Est-ce que la ville s’engage à fournir ce document au bureau d’études qui sera désigné en janvier 2014 pour réaliser les esquisses d’aménagement de l’avenue de la République ?

Le conseil Consultatif de Quartier Mainguy/Moulin à Vent et d’autres s’ils le souhaitent seront-ils conviés à rencontrer le cabinet d’études avant qu’il débute ses travaux ?

Si ce n’est déjà fait, une même démarche devrait être réalisée sur l’ensemble de l’existant afin de mieux éclairer les décisions lors de futures réfections de voiries. (Voir texte de la question en bas de page)

La maire, Sylvine Thomassin, qui n’a rien écouté mais connaissait la question  puisqu’elle doit être présentée avant le conseil, se lance dans un discours au ton parfaitement méprisant.

Premier argument : elle ne tolérera plus de procès d’intention, son argument fétiche.

Elle se pose en donneuse de leçon ; après le comportement qu’elle a eu lors de l’énoncé de la question ? Rappelons la définition du procès d’intention, elle doit l’ignorer : c’est une accusation ou une critique portant non pas sur des actes, mais sur des intentions supposées,  une accusation injuste ou insuffisamment fondée.

Le procès d’intention, c’est Sylvine Thomassin qui le fait, car la fin de l’exposé était claire : "Nous tenons à préciser que cette question orale se veut constructive et tournée vers l'avenir. Elle n'est pas posée dans un esprit de polémique". Au CCQ et dans d’autres instances associatives ou politiques, nous ne sommes pas dupes, il s’agit bien de casser une élue qui est à l’écoute des citoyens, mène avec nous des actions positives, apporte des idées constructives et défend parallèlement ses convictions écologistes, alors même que ses camarades EELV s’assoient régulièrement dessus, sans doute pour préserver leur petit pouvoir et leur indemnité.  Même le 2ème adjoint en charge des politiques éducatives participe à ce lynchage symbolique. Quel bel exemple pour les jeunes présents dans la salle ! Je suis révoltée. Nous, le public, avons respecté la règle du silence dans la salle, de nombreux élus aussi, heureusement, il en reste de respectueux.

Notre question du CCQ du Mainguy/Moulin n’était pas un procès d’intention, mais une crainte parfaitement légitime face aux mensonges de la majorité concernant les arbres de la rue de la Liberté. Voilà ce qui apparaissait le 23 mars 2013 dans le blog d’élus de la majorité :

«  En revanche, contrairement à ce qui a pu être dit, l’alignement rue de la Liberté n’est pas voué à disparaitre. Les tilleuls plantés sur la rue de la Liberté ne présentent pas pour le moment de maladie particulière si ce n’est là encore leur vieillissement évident. Compte tenu du rapport d’expertise des tilleuls de cette rue, réalisé en septembre 2006, les arbres resteront en place, à l’exception de deux ou trois dont les troncs creux posent problème et qu’il faudra abattre le moment venu. »

Une semaine plus tard, tous les arbres étaient abattus. Bien sûr, il a été dit que l’article était une regrettable bévue et ce paragraphe  a disparu du site EELV, mais pas de soucis, il est retrouvable! Et on s’étonne de notre méfiance, alors qu’on parle de refaire la rue de la République, dont les réseaux sous les trottoirs ?

La maire persiste dans son mensonge en parlant des nombreux arbres qui étaient malades rue de la Liberté : FAUX, qu’elle lise le diagnostic réalisé en 2006, il n’y en a pas eu d’autre depuis (Il figure sur ce blog au 18/04/13). Le problème est que la ville paye des diagnostics mais ne tient aucun compte des soins préconisés. C’est, au choix, de l’incompétence, une négligence coupable ou une volonté de se débarrasser de ces alignements.

Bien entendu, elle ne répond pas aux questions, nous assène quelques phrases sur les arbres dangereux : elle choisira toujours la sécurité. Nous ne sommes pas abrutis, nous faisons le même choix, mais elle omet de parler de notre questionnement : les arbres sains qu’il convient d’entretenir et de préserver, pour elle ils n’existent pas.

Elle expédie ensuite la question en indiquant que la Charte de l’arbre rédigée par la conseillère municipale déléguée aux Espaces verts « garantira les procédés d’entretien ». Les spécialistes employés de ces services n’ont pas participé ? Sinon pourquoi ne pas citer le personnel qui tous les jours œuvre dans la ville ? Quand saura-t-on ce qu’il reste des propositions de Bondy Ecologie pour cette charte ? A-t-on fait lire ce travail à Alain Baraton, qui dispense des cours formidables dans le cadre de l’université populaire à Bondy ? Nous avons pourtant là un spécialiste de choix !

Est-ce qu’on va un jour sortir à Bondy de ces décisions de bureaucrates et de politicards qui confisquent tout esprit démocratique ?

Et parallèlement, le comble : il a été voté hier quelques créations de postes (à toute allure forcément, 50 points pour une seule soirée, on ne peut que bâcler).  Il est créé un poste de directeur du pôle démocratie locale et deux postes de mission démocratie locale !!! Nos décideurs seraient-ils atteints de schizophrénie (Psychose délirante chronique caractérisée par une discordance de la pensée, de la vie émotionnelle et du rapport au monde extérieur – Larousse) ?

C’est aussi ce qui ressort de l’intervention magistrale et très argumentée de l’adjointe de la majorité, en charge des politiques de l’emploi  et de la formation à propos du point 13-49 permettant de légaliser le travail du dimanche. A grand renfort de citations des socialistes qui y étaient fortement opposés avant d’arriver au pouvoir, elle interroge ses collègues sur le revirement total de trajectoire voulant aujourd’hui le légaliser pour certaines entreprises bondynoises. Suite à cela, ses collègues socialistes ont pourtant tous émis un avis favorable. On peut juste se demander pourquoi elle compte s’associer à cette majorité sourde, aux prochaines élections municipales.

Je n’étais pas allée à un conseil municipal depuis bien longtemps, mais ayant participé à poser une question, il me semblait normal d’aller écouter la réponse. Je suis consternée par l’incivisme dont ont fait preuve nos principaux élus à l’encontre de celle qui nous représentait, incivisme qui règne aussi quelquefois à Bondy et pour lequel ils disent ne rien pouvoir faire. La pédagogie par l’exemple serait un bon début, être soi-même respectueux de l’autre, de tous les autres, construire aussi avec ceux qui partagent d’autres idées. J’ai  entendu d’autres prises de parole au conseil, interventions de membres de l’opposition, plus à gauche et plus à droite pour dire simplement, opposées mais argumentées et surtout sans mépris ; je suis sûre et j’ai vu, que toute la majorité ne partage pas les démarches irrespectueuses des principaux adjoints, mais que la loi du silence est pesante…

A quand un rassemblement de personnes responsables et compétentes en dehors des partis ? Une utopie ?
 
Françoise, membre du CCQ Mainguy/Moulin à vent et membre de Bondy Ecologie

Conseil Municipal du jeudi 19 décembre 2013 
Question orale posée par Maribé Durgeat, groupe EELV.
 
Madame la Maire
 Bonsoir à tous,
 
 Je remercie le groupe EELV de permettre au Conseil Consultatif de Quartier Mainguy/Moulin à vent de pouvoir s'exprimer ce soir. En effet, c'est en tant que présidente de ce Conseil et mandatée par celui-ci, que j’interviens.
Nous avons recours à la question orale car les instances de démocratie participative n'ont pas d’espace d'expression au sein des exécutifs et des Conseils Municipaux, c'est bien regrettable mais nous sommes sûrs que la prochaine équipe municipale saura combler cette lacune.
Par le passé et dernièrement rue de la Liberté, de nombreux arbres ont été abattus alors que peu d’entre eux étaient malades.
Si la lecture du rapport du cabinet conseil (a.p.e) sur l’inventaire et le diagnostic du patrimoine arboré de l’avenue de la République a de quoi laisser dubitatif quant à l’opportunité de ces décisions antérieures, elle permet de penser qu’à l’avenir, il n’en sera pas de même. 
Ce rapport propose un programme d’interventions à court terme (2013-2015) et des préconisations de gestion ultérieure, citons : «Cette structure arborée est typique des communes du pourtour parisien et doit être conservée. En effet, le platane se prête parfaitement à la taille répétée et peut donc se conformer dans des espaces urbains restreints comme ici, avenue de la République... »
 …. "Le projet de réfection de voirie que vous avez mentionné peut-être l’occasion d’abattre les sujets dangereux qui ne survivront pas à de tels travaux à leurs pieds. Les sujets jeunes adultes ou adultes ne présentant pas de défauts majeurs doivent être conservés en appliquant les mesures de protection des arbres présentées ci-après. Ainsi en l’espace de 10 ans, un alignement parfaitement sain et vigoureux se développera sur l’avenue de la République."  
Ce rapport doit conduire à intégrer une clause complémentaire dans le cahier des charges de la ou des entreprise-s- chargée-es- de l’entretien annuel par une taille au lamier de nos arbres : l’obligation de désinfection de l’outil entre deux arbres. 
Est-ce que la ville s’engage à faire le travail de maîtrise d’œuvre qui s’impose (comme écrit dans le rapport) garantissant la bonne exécution des travaux préconisés pour préserver les arbres des maladies, notamment le nettoyage à cœur, les purges, le nettoyage des outils de taille ? 
Est-ce que la ville s’engage à fournir ce document au bureau d’études qui sera désigné en janvier 2014 pour réaliser les esquisses d’aménagement de l’avenue de la République ? 
Le Conseil Consultatif de Quartier Mainguy/Moulin à Vent ainsi que les autres s’ils le souhaitent, seront-ils conviés à rencontrer le cabinet d’études avant qu’il débute ses   travaux ? 
Si ce n’est déjà fait, une même démarche devrait être réalisée sur l’ensemble de l’existant afin de mieux éclairer les décisions lors de futures réfections de voiries. 
 Nous tenons à préciser que cette question orale se veut constructive et tournée vers l'avenir. Elle n'est pas posée dans un esprit de polémique.
Merci de votre attention.
Pour le CCQ Mainguy/Moulin à vent,
Maribé Durgeat, maire adjointe, présidente du CCQ Mainguy/Moulin à vent

la 4G perturbe le tram-train


Voici le tract distribué avant-hier, le 18/12 sur la ligne du T4 à Gargan, les agents précisaient aux voyageurs qu'il s'agissait d'un relais pour la 4G qui serait installé trop près des voies et qui perturbe tous les systèmes de radio entre le poste de commandement et les trains.
C'est grave en cas de manquements du chauffeur car on ne peut plus contrôler les trains : il y a un système qui permet de les arrêter si par exemple un chauffeur fait un malaise.
La signalisation est également perturbée par ces nouvelles ondes !!!

mercredi 18 décembre 2013

Plaidoyer pour les sols



 L'agriculture intensive et le bétonnage détruisent les sols ! C'est ce qu'explique l'article ci-dessous. Regardons ce qu'il se passe dans nos banlieues, on a de la bonne terre et les politiques n'ont de cesse de l'enfouir sous le béton. Plantons plutôt des fruits et des légumes partout où c'est possible, conservons méticuleusement tous les arbres, fruitiers et d'ornement,  nécessaires à la biodiversité et à la vie humaine. 

 Réservons le béton aux terrains moins riches. Inspirons-nous de Cuba avec ses plantations installées dans toute la ville, c'est en commençant par là qu'on pourra déjà faire reculer la disette annoncée. 

  A ce jour, on construit sans prendre garde mais jusqu'à quand ? Tout récemment, le nouveau document d'urbanisme et d'aménagement du territoire (le SDRIF, Schéma Directeur de la Région Ile de France) a été approuvé par les élus de la région alors qu'il encourage à densifier encore davantage l'Ile de France, au mépris des terres arables et de l'espace vital des gens et des espèces ! 

  A quand une vraie politique de décentralisation réfléchie et organisée ? 
  A quand une agriculture respectueuse des sols ? A quand des schémas d'aménagement de territoire basés sur les lois de la vie, de la biodiversité, de l'eau,  de l'écologie ?

 On ne pourra pas continuer indéfiniment à entasser les gens dans une même région, on ne pourra pas, non plus, continuer à détruire les sols sinon, on ira droit dans le mur ! 



On croit souvent cette ressource illimitée. Mais près d'un quart des sols français sont menacés de disparition. Explication.
Sous les pavés et le bitume, la terre est bien mal en point. Dans de nombreux champs, c’est encore pire. Les sols de France sont en danger, et on commence à peine à s’en rendre compte. « On a longtemps considéré les sols comme un simple support de l’agriculture, et on pensait qu’on savait très bien les gérer. Les scientifiques ont commencé à réaliser dans les années 1990 que ce n’était pas le cas, mais il a fallu attendre 2012 pour qu’il y ait une prise de conscience internationale du phénomène » , alerte Dominique Arrouays, président de l’Association française pour l’étude des sols (Afes) et organisateur d’un colloque dans le cadre de la journée mondiale des sols, la semaine passée, le 5 décembre.
Difficile à concevoir, mais le sol qui nous entoure est bien une ressource très limitée. La couche de 30 cm de terre qui recouvre une bonne partie des terres non immergées (et non bétonnées) de la planète est le subtil résultat de la très lente dégradation des roches. On trouve plus d’organismes vivants dans une poignée de ce mélange richissime que d’êtres humains sur la surface de la planète. De ces terres dépend la quasi-totalité de notre alimentation bien sûr, mais aussi notre climat. En effet, les sols du monde contiennent sur à peine 30 cm de hauteur autant de CO2 que toute l’atmosphère terrestre (environ 800 milliards de tonnes).
Touche pas à mon sol
Et pourtant nous dégradons ce patrimoine à grande vitesse. Une partie des sols s’érode et finit sa course dans les rivières et les océans. La faute principalement à l’agriculture intensive qui laboure et laisse les sols nus et donc sans défense une bonne partie de l’année. Et qui a détruit les haies et prairies qui limitaient le ruissellement des eaux. La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que cette seule érosion frappe 24 milliards de tonnes de sols par an, soit 3,4 tonnes par être humain. Énorme. En France, la situation est inquiétante notamment en région parisienne mais aussi dans une partie de la Bretagne et de la Picardie (voir carte ci-dessous réalisée dans le cadre du projet GISSOL.





« Dans ces régions, on peut voir l’érosion à l’œil nu avec les ravines, les rigoles ou les rivières qui sont marrons, pleines de boues », indique Dominique Arrouays. L’autre grand danger pour le sol, c’est le béton. D’après le ministère du Développement durable (aujourd’hui remplacé par le Service de l’observation et des statistiques), 600 km2 de terres sont artificialisées chaque année en France, soit l’équivalent d’un département tous les dix ans. « Le sol n’est alors plus exploitable à jamais. Et il ne joue plus son rôle de filtration des eaux de pluie », note le spécialiste. On s’en rend compte souvent trop tard, lors d’événements violents, comme les inondations. Et la liste des mauvais traitements infligés aux sols ne s’arrête pas là : ils sont aussi tassés, pollués, contaminés, acidifiés et perdent en biodiversité.
« Le pic sol »

Le problème, c’est que l’on dégrade ces sols beaucoup plus vite que la nature n’en crée. A-t-on atteint le « pic sol », comme on a atteint le pic du pétrole ou le pic de certains métaux ? « A mon avis on l’a déjà dépassé oui. Il y a des régions en France où l’on perd entre 20 tonnes de sol par hectare et par an, alors qu’il s’en forme entre 100 kilos et une tonne par hectare et par an », s’alarme le président de l’Afes qui estime qu’au moins 20% des sols français sont en situation de déficit. Soit autant de territoires qui pourraient se retrouver sur le caillou à l’échelle de quelques dizaines d’années. A tel point que, selon l’expression du spécialiste des sols Claude Bourguignon« nous manquerons de blé avant de manquer de pétrole ». La course au sol est déjà lancée, notamment en Afrique où l’accaparement des terres se fait au détriment des populations locales
Peut-on faire machine arrière ? De nombreuses solutions sont connues. D’abord, reconquérir les milliers d’hectares de friches industrielles plutôt que de bétonner des sols « vivants ». Ensuite, changer les pratiques agricoles, en labourant moins, voire plus du tout, en cultivant des plantes « pièges à nitrates » entre deux cultures, en retrouvant les bienfaits de la prairie. Cela passe aussi par nos jardins où ne pousse trop souvent qu’une pelouse bien tondue et où les pesticides sont répandus sans façon. Chacun peut aussi contribuer à nourrir la terre de ses déchets organiques en adoptant des lombrics. Pas d’excuses, de nombreux citadins montrent que c’est possible même sans jardin, voire même au pied des immeubles.



 

dimanche 15 décembre 2013

Chalutage en eaux profondes : Le dossier



Plus de 780000, c'est le nombre de signatures demandant l'interdiction de la pêche en eaux profondes.

Malgré cela il manquait 16 voix au parlement Européen le 10 décembre pour sauver la biodiversité marine. A cette nouvelle nous étions, à Bondy Ecologie, très déçuEs et un peu remontéEs.

l'association Bloom à l'initiative de cet appel que nous avions relayé sur notre blog: http://bondyecologie.blogspot.fr/2013/11/les-ravages-scandaleux-du-chalutage-en.html
est plus optimiste. Nous vous communiquons leur message de remerciement (voir texte ci dessous).

En bonus, quelques liens sur ce sujet si vous voulez en savoir plus.







Chers amis, chers soutiens,


Vous l’avez vu dans la presse : nous avons perdu le vote du 10 décembre sur l’interdiction du chalutage profond à quelques voix.

Mais la liste de vote était confuse car il fallait en réalité d’abord REJETER le premier amendement de façon à pouvoir voter l’interdiction du chalutage profond. Si ce premier amendement était adopté, il faisait TOMBER les amendements suivants et empêchait même de se prononcer sur l’interdiction du chalutage profond.

De nombreux députés se sont trompés et ont adopté l’amendement au lieu de le rejeter. Parmi eux, figuraient certains de nos « champions » qui avaient publiquement défendu l’interdiction du chalutage profond. Dès qu’ils se sont rendu compte de leur erreur, ils ont fait rectifier leur vote.

Résultat ?
Nous avons gagné à 343 votes contre 330 !

Mais… cette victoire ne peut pas être prise en compte d’un point de vue légal. Il n’existe aucun recours.

Nous aurons donc gagné dans les archives du Parlement… mais perdu le vote.

C’est une situation incroyable. Elle montre combien chaque détail compte pour savonner la piste à un adversaire politique, pourquoi la préparation des listes de vote est cruciale, pourquoi le délai entre la publication des listes de vote et le vote lui-même compte tant…

Mais cela prouve aussi que nous aurions dû gagner, que nous avons gagné !


Notre mobilisation a eu des résultats concrets et ce n’est que le début :

- Une semaine avant le vote, le 2 décembre, CASINO annonçait l’arrêt des ventes d’espèces profondes en janvier 2014,
- La veille du vote, le 9 décembre, CARREFOUR annonçait une mesure similaire qui serait mise en place d’ici juin 2014,
- Quelques heures après le vote, Intermarché publiait sur sa page Facebook que sa flotte souhaitait désormais éviter de cibler les espèces profondes.

Votre mobilisation a convaincu les acteurs économiques d’agir là où les élus échouent.

Nous reviendrons vers vous d’ici quelques jours pour vous donner des indications concrètes pour les étapes suivantes.

D’ores et déjà, visons un million de signatures à notre pétition pour faire connaître nos attentes au gouvernement français. Leur position ne reflète même pas la réalité socialiste française car nombreux sont les élus et militants socialistes qui soutiennent l’interdiction du chalutage profond.

La France doit réparer les dégâts qu’elle a occasionnés. Elle peut négocier avec les industriels (surtout Intermarché) la période de transition pour sortir du chalutage profond et proposer une interdiction de cette méthode de pêche au Conseil d’ici 3 ou 4 ans au lieu des deux années jusqu’ici proposées par l’Europe.

La France peut et doit devenir force de proposition au Conseil des ministres européens.

Continuez à partager notre pétition sur les réseaux, likez notre page FACEBOOK, suivez-nous sur Twitter et rejoignez-nous: http://www.bloomassociation.org/nous-soutenir/.

A très vite pour de prochaines étapes

Très amicalement,



L'équipe BLOOM