La
dernière réunion de la commission sur la charte de l'arbre s'est réunie le
lundi 5 octobre.
Des
documents très jolis nous ont été présentés mais pas fournis (ni avant la
réunion, ni après) donc nous n'en parlerons pas (si ce projet est officiel il
est public, sinon il peut être transformé comme pour le projet de la ZAC du
canal donc inutile d'en parler)
Depuis
la création de cette instance nous avons des interrogations et des remarques à
faire. Le texte ci-dessous (préparé en partie avant la
réunion d'hier) représente parfaitement notre état d'esprit sur le sujet :
L’arbre à Bondy, nous sommes abattus…
Abattus de
voir ce qui arrive à notre patrimoine arboré : son abattage en règle.
-
53
prévus à l’abattage avenue Léon Jouhaux ( voir les photos des arbres concernés prises le 5 octobre 2015 qui illustrent cet article) prévision de 87 jeunes à replanter
-
7
platanes prévus rue de la République (sur 56 arbres) ; pas de remplacement
prévu
-
11
platanes prévus rue Jean Jaurès (sur 12) ; pas de remplacement possible
Ces trois rues étant repérées
avec « alignements d’arbres à préserver » dans le PLU
-
21
abattus pour la rénovation du quartier de Lattre, plus les peupliers dans un
futur proche ; 37 prévus à replanter rue des Frères Darty créée et une
vingtaine sur la place du 11 novembre
-
Les
platanes de la place de Gaulle dits protégés dans le PLU et donc à remplacer,
abattus pas tous malades et pas remplacés
-
tous
les arbres abattus pour les projets immobiliers en cours : rues Blanqui,
Carnot… sans parler des espaces verts privés disparus sous le béton rues
Bobillot, Salengro, Carnot, Liberté… et
en projet rue République, Fontaine… Ce ne sont que des exemples, il y en a
d’autres.
A quoi sert la Charte de
l’arbre ?
Réponse :
elle a, c’est du passé, juste servi à être un argument électoral car votée pas
même signée ni finalisée en février 2014 à la veille des élections municipales.
Le calicot toujours exposé sur la mairie est une publicité grandement mensongère
quant à l’intérêt de la ville pour les espaces verts.
A quoi sert la commission Charte de
l’arbre ?
Réponse :
à nous faire avaler les décisions prises en amont. Nous, en dehors des
administratifs et des élus présents, ce sont deux membres de Bondy Ecologie et
la présidente de l’AMAP.
Qu’est-ce
que la Charte de l’arbre, en fait ?
D’entrée, la
1ère page stipule « Nous tenons à
remercier l’ensemble des personnes qui ont participé à l’élaboration de cette
Charte et plus particulièrement : le service des Parcs et jardins, le service
Voirie, le service Urbanisme, le cadre des conseils consultatifs de quartier et
des associations »
Se servir de
notre participation pour avaliser un texte alors que nos remarques n’ont pas
été retenues lorsqu’elles étaient dérangeantes ne nous a jamais satisfaits. Il
n’y a eu aucune réponse à la question majeure : à quoi sert cette charte
si à sa lecture attentive on s’aperçoit qu’elle n’est pas applicable dans ses
lignes principales, à savoir :
-
Respect
des alignements d’arbres et espaces protégés dans le PLU… sauf lorsqu’ils sont
dangereux. La dangerosité restant à déterminer, n’étant pas mentionnée
explicitement dans les diagnostics.
-
En
cas d’abattage dans une zone protégée, les arbres doivent être remplacés à
l’identique. Bien. Mais des distances sont notées obligatoires entre un nouvel arbre, les barrières et les
réseaux. Donc, quand on connait Bondy, on sait qu’il n’y aura aucune
possibilité de replanter au même endroit. (voir la charte sur le site de la
ville http://www.ville-bondy.fr/cadre-de-vie/environnement)
Et ailleurs, comment est-ce possible vu la bétonisation grandissante de la
ville ?
Donc, nous
avions fait remarquer d’emblée que c’était incompatible, et que c’était leurrer
les bondynois. A l’usage on remarque également qu’elle n’a jamais réellement été
dans les préoccupations municipales. Pourquoi ?
-
Parce
que les permis de construire ne tenaient et ne tiennent toujours aucun compte
des arbres : les jardins privatifs avec arbres et vergers disparaissent
des plans des promoteurs avec l’aval de la municipalité
-
Parce
que dans les projets d’envergure tel la rénovation par l’ANRU de l’ancienne
cité De Lattre, la ville a abandonné le projet de coulée verte à cet endroit et
qu’elle n’a tenu aucun compte des grands arbres existants quand elle a accordé
les plans pour l’emplacement des bâtiments et réseaux : ce sont encore 21
grands arbres qui ont disparu.
-
Parce
que les arbres diagnostiqués malades avec préconisation de soins ne sont pas
soignés faute de budget nous répond-on en commission. Ainsi, ils peuvent donc
contaminer leurs voisins ou devenir dangereux, et un peu plus tard être donc à
abattre.
En quoi la Charte protège-t-elle
l’arbre ?
Quand les urbanistes et décideurs
comprendront-ils qu’un nouvel arbre jeune ne vaut pas un bel arbre en pleine
force de l’âge ?
Quand arrêtera-t-on de réduire à
cinquante ans la durée de vie d’un arbre en ville ? Ce n’est pas sa durée
naturelle mais celle qu’une ville ne le respectant pas lui accorde.
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