COMMUNIQUÉ DE PRESSE du
12 mars 2018 du Collectif Pour le Triangle de Gonesse.
L’Etablissement public foncier d’Ile de France
(EPFIF) a fait parvenir un courrier au Collectif pour le Triangle de Gonesse le
sommant de quitter un champ cultivé depuis mai 2017, date d’un grand
rassemblement de protestation contre le projet de mégacentre commercial
Europacity.
Le CPTG doit également « procéder à la suppression des
plantations effectuées », exige l’EPFIF, qui ignore visiblement qu’à cette
saison de l’année, les plantations sont encore à l’état de graines ou de jeunes
pousses à peine visibles.
« Alors que l’opération Europacity se heurte à une
opposition grandissante, le Conseil régional, via son bras armé l’EPFIF,
vient de se fixer un objectif de grande envergure : faire détruire une
modeste parcelle où ont été plantés potirons, tomates, courgettes, radis,
poireaux et seigle », relève le président du CPTG Bernard Loup.
La parcelle, dont l’usage a été laissé par un
agriculteur, se trouve le long de la D170, sur la zone
retenue par le groupe Auchan et son allié chinois Wanda pour leur projet. Lors
du rassemblement du 21 mai 2017 sur le Triangle de Gonesse, un collectif
d’associations y a planté des semis.
Des habitants des alentours sont venus régulièrement entretenir
les cultures. La récolte de légumes a été distribuée gratuitement à des
habitants de l’Ile de France et a notamment servi à faire une « soupe
républicaine » le 28 septembre 2017 à Gonesse, le 8 octobre
2017 place de la République à Paris et le 17 novembre 2017à Montreuil.
« Des choux illégaux ? Des radis clandestins ?
Des poireaux défendus ? De toute évidence, notre jardinage dominical
constitue aux yeux de certains un dangereux trouble à l’ordre public »,
ajoute Bernard Loup. L’EPFIF pousse le ridicule
jusqu’à menacer d’engager contre ces quelques légumes « une procédure
judiciaire » par référé !
En fin de semaine dernière, le président du CPTG recevait à son
domicile une « sommation de quitter les lieux ». L’EPFIF, dit cet
avis remis par huissier, « fait sommation de procéder à la suppression, à
(nos) frais, des plantations effectuées sans droit ni titre sur la parcelle et
de façon générale de quitter les lieux de toutes personnes et de tous biens, et
ce immédiatement et sans frais. »
Le Collectif pour le Triangle de Gonesse se demande si le Conseil
régional n’a pas oublié sa mission, qui est de défendre l’intérêt général.
Alors que les avis négatifs s’accumulent contre le projet Europacity - le 6
mars le tribunal administratif de Cergy-Pontoise annulait l’arrêté préfectoral créant la ZAC de Gonesse »
pour cause d’insuffisance de l’étude d’impact en matière de pollution atmosphérique
et d’émissions de CO2, et de consommation énergétique aussi – l’EPFIF
s’entête à défendre un projet dépassé.
Le CPTG rappelle que l’EPFIF n’a pris aucun soin de cette
parcelle, qui, comme toutes les terres du triangle de Gonesse, est d’une excellente
qualité agricole et devrait être consacrée à nourrir la population
francilienne.
Des sauveteurs de terre, eux, ont cultivé ce champ. A l’automne
2017, après la première récolte, ils ont semé du seigle et des noyaux de
pêchers et de pruniers. « L’EPFIF n’a-t-il rien de plus urgent que de
faire arracher, par référé et toute affaire cessante, ces quelques
pousses ? », demande Bernard Loup.
Le CPTG appelle
tout-e-s les Sauveteurs de Terres à venir chemin de la Justice à Gonesse, le
dimanche 18 mars à partir de 14h, avec gants, pots, outils de jardin et
brouettes. (infos sur notre site : www.nonaeuropacity.com)
La terre ne nous appartient pas, nous l’héritons de
nos ancêtres et nous l’empruntons à nos enfants.
Collectif Pour le Triangle de
Gonesse.
Contacts :
Bernard Loup, président - cptg@nonaeuropacity.com pour le CPTG
Bernard Loup, président - cptg@nonaeuropacity.com pour le CPTG
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