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mardi 24 décembre 2013

Déraillement d'un CASTOR à Drancy



Lundi 23 décembre un wagon castor est sorti de plus de 50cm des rails en pleine gare de triage de Drancy. En provenance de la centrale nucléaire de Nogent sur Seine il se rendait à l'usine de retraitement de la Hague. Il contient 6 tonnes d’hexafluorure d'uranium (info : militants de GREENPEACE)

Photo : « Harmonia Amanda - CC-BY-SA 3.0 ».


Les militants locaux d'EELV se sont renduEs sur les lieux et ont pris des photos. Nous les remercions de nous autoriser à en  publier dans cet article.



Voici, suite à leurs observations sur le terrain,  leurs  premiers commentaires :
* les ventilateurs ne fonctionnent plus depuis l'accident (c'est-à-dire à 16h, il y a déjà 7 heures)
* nous ne savons toujours pas si le wagon est vide ou plein, mais à la jumelle quelqu'un a trouvé que l'étiquette du wagon portait le code de transport de l'uranium appauvri)
* le compteur Geiger est monté une fois à 1.25 microSievert/heure, et nous avons pris des photos pour le diffuser, mais depuis les chiffres oscillent entre 0.10 et 0.17 microSievert/heure (à peu près normal)

Photo : « Harmonia Amanda - CC-BY-SA 3.0 ».




Rien d'inquiétant pour le moment, mais on craint le moment où ils vont devoir soulever le Castor pour le poser sur un autre train (là il y a un vrai risque), et s'il est effectivement plein, on s'inquiète aussi de la ventilation...)
Les alarmes de confinement qui avaient retenti à 16h15 n'avaient pas couvert l'ensemble du "périmètre de sécurité" considéré comme concerné. Chez nous, nous n'avions strictement rien entendu, pourtant en plein dans le périmètre. Et de toute façon, personne n'a informé la population de ce qu'elle est censée faire quand les alarmes retentissent...
Photo : « Harmonia Amanda - CC-BY-SA 3.0 ».




Mardi 24 décembre.



* L'opération de relevage du train a été effectuée uniquement par des cheminots, qui n'ont pas de procédure différenciée selon le type de wagon (vide, plein, fret, chimique, nucléaire...). Aucun d'entre eux ne s'est vu fournir de dosimètre, sous prétexte qu'au départ les mesures des pompiers étaient normales (certes), au mépris du potentiel risque de l'apparition d'une fuite en cours de procédure de relevage. Bref, la SNCF n'est pas soumise à l'accord sur les travailleurs du nucléaire, visiblement, et dans les cas de ce type, c'est un vrai problème.



* La dite opération de relevage a eu lieu vers 1h/1h30 du matin.

Photo: J.Y S.


Le train est reparti vers 14h30 sans incident... pour cette fois.


Dès l'annonce du déraillement la réaction des éluEs EELV a été immédiate. Voici le communiqué dAlain Amédro Vice président du Conseil Régional.
"Déraillement d'un convoi nucléaire en gare de Drancy
Alain Amédro dénonce l'inconscience des pouvoirs publics :
Non à la banalisation du danger radioactif dans les lieux de vie !


« C'est avec choc que j'apprends l'incident ferroviaire qui a vu dérailler, lundi 23 décembre, un convoi nucléaire en gare de Drancy (93).
Mon collègue Jean-Yves Souben, maire-adjoint Europe Ecologie-Les Verts au Blanc-Mesnil, est présent sur place et très inquiet de ce qu'il observe : à 21h30, l'intervention n'est pas terminée. Sorti de ses rails, le wagon ne serait plus ventilé, émettant donc des radiations.

Je souhaite qu'il nous soit confirmé que toutes les précautions ont été prises lors de l'intervention, pour protéger les populations locales et les personnels qui n'ont pas terminé d'intervenir sur le site, et notamment les pompiers. La présence de ces containers contenant du matériel radioactif représente un réel danger pour les populations.

Depuis toujours, nous écologistes nous opposons au passage de ces convois sur des lignes empruntées par de nombreux usagers. Certains croisent même des RER bondés en pleine heure de pointe. Nous alertons sans relâche et avons multiplié les mises en garde (courriers répétés à M. Pépy, président de la SNCF) comme les protestations pacifiques. Faut-il attendre un accident grave pour que cela cesse ?!

Le passage de convois de déchets nucléaires doit être interdit sur les lignes les plus exposées. Nous devons obtenir une totale transparence sur leur fréquence et leur parcours, afin que les gens soient au courant des risques auxquels l’énergie nucléaire les expose. Il faut en outre mieux sécuriser les sites nucléaires existants et réduire au strict minium les transports de manières radioactives en mettant en place des circuits courts du nucléaire.

Comme mes collègues écologistes, je demande l’arrêt immédiat du passage de convois nucléaires en gare de triage de Drancy et dans toutes les zones urbaines denses. La gare de Drancy voit chaque année passer et stationner plusieurs milliers de convois extrêmement toxiques et dangereux pour l’homme et son environnement.

Il y a urgence à repenser le modèle énergétique sur lequel est basé notre société et à privilégier la sobriété énergétique et la production d’énergies renouvelables. En cette veille de Noël, que pourrions-nous souhaiter d'autre qu'un avenir sûr pour nos enfants ? » "

Photo : « Harmonia Amanda - CC-BY-SA 3.0 ».

Pour en savoir plus :
http://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ13010297S.html



Reportages du mardi 24 décembre sur les médias nationaux.
* le JT de 13h de France 2
* le 19/20 France 3 Région Île-de-France
* BFM TV plusieurs mini-reportages en cours de journée
à la radio, France Culture  en soirée.
Les écologistes n'ont pas attendus qu'un accident arrive, à Bondy Ecologie nous vous avons informés des démarches et actions entreprises pour alerter du danger représenté par les convois nucléaires. 
Voir l'article de présentation des CASTORS.
L'appel au café nucléaire du 30 novembre.
Pour vous faire une petite idée du travail effectué sur le terrain nous reproduisons des extraits (un peu modifiés, voir en italique) d'une intervention de Tania (militante EELV) qui était présente hier soir sur les lieux à Drancy.

Café nucléaire du 30 novembre.
Tania est sitée à droite de la photo et Alain Amédro au centre (avec la casquette).

"Pour ceux qui ne liraient jamais la page 93 du parisien, ne regarderaient jamais FR3, ou e-télé, (ou encore pire ne liraient pas les articles de Bondy Ecologie), il existe une association :  Le CORIGAT(Collectif des riverains de la gare de triage de Drancy, du Bourget et du Blanc Mesnil) , dernière manif avec article dans le parisien le 14 décembre. Une action différente chaque mois depuis le porté à connaissance du préfet en avril 2013.
Le 30 novembre dans le cadre de barrons la route au nucléaire à l'appel de sortir du nucléaire tenue d'un stand d'information sur le site.  Envoi d'un courrier à ASN , intervention multiple de tou(te)s les élu(e)s EELV départementaux, régionaux, et d'Aline ARCHIMBAUD, sénatrice.
Malgré toutes ces démarches les transports dangereux continuent de transiter par le 93 sur les mêmes lignes que le RER. D'où l'énervement de certains .
Pour exemple nous reproduisons ici le commentaire d'un autre militant EELV.
Y'en marre de prendre les sequano-dyonisiennes et dyonisiens pour des abruti(e)s !
Déchets dangereux, déchets non dangereux mêmes combats, mêmes solutions :
1) Prévention et réduction à la source
2) Enlèvements et transports maîtrisés en privilégiant les circuits courts
3) Sécurisation des parcours et d'acheminement en privilégiant les intérêts environnementaux et humains sur les intérêts économiques 
4) Des procédures rationnelles et adaptées pour chaque type de déchet 
Rappelons que les habitants de la Seine st Denis en deux semaines ont cumulé pollutions atmosphériques, chimiques et radioactives. Ce n'est plus 7 mois en moins d'espérance de vie ( pollutions due aux particules ) qu'ils veulent nous faire subir mais  le double avec leurs négligences. 
Ce département cumule inégalités scolaires, sociales, économiques, sanitaires et environnementales. 
Mais ce n'est apparemment jamais assez, ... Comme c'est triste !
Merci à tous les camarades mobilisés du national au local pour le coup.

Il est fait mention dans ce passage d'une pollution chimique, cela vous a probablement échappé mais le 11 décembre 2013 un train transportant des matières dangereuses avait déjà déraillé à Drancy.
Voici, à ce propos,le commentaire de Ludovic BU sur son blog.
http://ludovicbu.typepad.com/ludovicbu/2013/12/drancy-le-blanc-mesnil-catastrophe-gare-triage-chlore-danger-urgence.html
hier matin (mercredi 11/12/13), plusieurs habitants des alentours de la gare de triage du Bourget, dont moi, ont été réveillés par les sirènes d'alarmes annonçant un grand danger. Après enquête, il s'avère que seule la sirène de la gare a été enclenchée, celles des mairies de Drancy et Blanc Mesnil restant muettes. En réalité, nous avons échappé de peu à un accident grave... Mais sans que les citoyens ne soient plus informés que cela !

Extraits de presse :

"Drancy : déraillement d'un wagon de matière dangereuse". A moins de 100 mètres de la gare RER. Et de plusieurs établissements scolaires et de centaines d'habitations ! Selon France 3 : "Ce mercredi 11 décembre, un wagon a déraillé en gare de triage de Drancy. Selon nos confrères du Parisien, ce wagon, destiné à transporter des matières dangereuses, était vide au moment du déraillement mais des mesures de précaution ont été prise sur place."

http://paris-ile-de-france.france3.fr/2013/12/11/drancy-deraillement-d-un-wagon-de-matiere-dangereuse-375327.html

Sur place, l'alarme a retenti afin d'alerter la population, par précaution. Mais sans que des consignes soient communiquées par radio ou autre média... Première information via France Inter à 10h, soit 30 minutes APRES la levée d'alerte ! Christine Pinard, habitante (et copine écolo), et Jean-Christophe Lagarde, Maire de Drancy, apparaissent dans ce reportage. Christine, dont la maison donne sur la gare, explique très bien comment nous n'avons quasiment eu aucune préparation ou consigne, si ce n'est de rester chez nous en cas d'alarme (que j'entendais de loin hier, car seule celle de la gare a été enclenchée, et celles des mairies de Drancy et Blanc Mesnil ne l'ont pas été, alors que le périmètre de sécurité les concerne directement).

"Drancy : alerte chimique levée après le déraillement en gare" (Le Parisien) "L'alerte chimique a été levée ce mercredi à 9h40 après le déraillement d'un wagon-citerne destiné au transport de produits chimiques à Drancy (Seine-Saint-Denis). Les sirènes de la gare de triage, classée en zone Seveso, s'étaient déclenchées à 9 heures. " (en réalité, c'était plutôt vers 8h30) (...) "Cette alerte a semé l'émoi dans le quartier, qui demande depuis plusieurs mois la fin de ces convois dangereux."

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/drancy-alerte-apres-le-deraillement-d-un-wagon-chimique-en-gare-11-12-2013-3398663.php

Drancy et Le Blanc Mesnil sont bien évidemment les deux villes les plus directement concernées par ce danger. Mais en cas de fuite de chlore ou de produits radioactifs (10% des wagons triés à eux deux), c'est toute la région, jusqu'à Paris, qui serait concernée. Qu'attends t-on pour prendre des mesures fortes pour que ces wagons ne passent plus en zones habitées ?
Le slogan de nos manifestations :
INACTIFS AUJOURD'HUI, RADIOACTIFS DEMAIN.
semble de plus en plus d'actualité.
Alain







vendredi 20 décembre 2013

Sauvez la République !


Une brochette d’élèves chahute bruyamment au fond de la classe, ils parlent, rigolent, s’agitent sur leur siège pendant qu’une de leurs camarades fait son exposé. C’est inadmissible, sommes-nous dans une  zone d’éducation prioritaire incontrôlable, dans une classe d’ados irresponsables minée par l’échec scolaire ?  Mais que fait donc la prof ? La prof est parmi eux, peut-être celle qui s’agite le plus et nous ne sommes pas à l’école mais au conseil municipal du 19 décembre…

Alors qu’une élue présentait une question orale émanant du Conseil Consultatif du Quartier du Mainguy/Moulin à vent (CCQ), dont elle est présidente, la maire et ses principaux adjoints se sont livrés à un règlement de compte en règle face à cette élue déléguée à la démocratie participative qui ne fait que son travail : porter notre parole de citoyens. C’est ce qui lui est reproché par cette majorité politique dont elle fait pourtant partie. Des sourires moqueurs et des bavardages avaient déjà  accompagné les interventions d’un élu de l’opposition, mais là, cela dépassait l’entendement : c’est innommable.

La question orale faisait suite à un diagnostic portant sur le bel alignement d’arbres de la rue de la République, réalisé à la demande de la ville. Ce diagnostic précis indique le nombre de platanes à abattre, (1 tout de suite et 6 d'ici deux ans) et surtout inscrit des préconisations à suivre pour préserver tous les autres ; elle indique en toutes lettres que cette structure arborée doit être conservée. Or, nous souhaitions avoir  des garanties concernant ces beaux arbres, un des derniers alignements de Bondy, alors qu’un projet de transformation de la rue s’annonce. La disparition de l’alignement de la rue de la Liberté est encore dans nos mémoires. Voici les questions :  

Est-ce que la ville s’engage à faire le travail de maîtrise d’œuvre qui s’impose, comme écrit dans le rapport, garantissant la bonne exécution des travaux préconisés pour préserver les arbres des maladies, notamment le nettoyage à cœur, les purges, le nettoyage des outils de taille ?

Est-ce que la ville s’engage à fournir ce document au bureau d’études qui sera désigné en janvier 2014 pour réaliser les esquisses d’aménagement de l’avenue de la République ?

Le conseil Consultatif de Quartier Mainguy/Moulin à Vent et d’autres s’ils le souhaitent seront-ils conviés à rencontrer le cabinet d’études avant qu’il débute ses travaux ?

Si ce n’est déjà fait, une même démarche devrait être réalisée sur l’ensemble de l’existant afin de mieux éclairer les décisions lors de futures réfections de voiries. (Voir texte de la question en bas de page)

La maire, Sylvine Thomassin, qui n’a rien écouté mais connaissait la question  puisqu’elle doit être présentée avant le conseil, se lance dans un discours au ton parfaitement méprisant.

Premier argument : elle ne tolérera plus de procès d’intention, son argument fétiche.

Elle se pose en donneuse de leçon ; après le comportement qu’elle a eu lors de l’énoncé de la question ? Rappelons la définition du procès d’intention, elle doit l’ignorer : c’est une accusation ou une critique portant non pas sur des actes, mais sur des intentions supposées,  une accusation injuste ou insuffisamment fondée.

Le procès d’intention, c’est Sylvine Thomassin qui le fait, car la fin de l’exposé était claire : "Nous tenons à préciser que cette question orale se veut constructive et tournée vers l'avenir. Elle n'est pas posée dans un esprit de polémique". Au CCQ et dans d’autres instances associatives ou politiques, nous ne sommes pas dupes, il s’agit bien de casser une élue qui est à l’écoute des citoyens, mène avec nous des actions positives, apporte des idées constructives et défend parallèlement ses convictions écologistes, alors même que ses camarades EELV s’assoient régulièrement dessus, sans doute pour préserver leur petit pouvoir et leur indemnité.  Même le 2ème adjoint en charge des politiques éducatives participe à ce lynchage symbolique. Quel bel exemple pour les jeunes présents dans la salle ! Je suis révoltée. Nous, le public, avons respecté la règle du silence dans la salle, de nombreux élus aussi, heureusement, il en reste de respectueux.

Notre question du CCQ du Mainguy/Moulin n’était pas un procès d’intention, mais une crainte parfaitement légitime face aux mensonges de la majorité concernant les arbres de la rue de la Liberté. Voilà ce qui apparaissait le 23 mars 2013 dans le blog d’élus de la majorité :

«  En revanche, contrairement à ce qui a pu être dit, l’alignement rue de la Liberté n’est pas voué à disparaitre. Les tilleuls plantés sur la rue de la Liberté ne présentent pas pour le moment de maladie particulière si ce n’est là encore leur vieillissement évident. Compte tenu du rapport d’expertise des tilleuls de cette rue, réalisé en septembre 2006, les arbres resteront en place, à l’exception de deux ou trois dont les troncs creux posent problème et qu’il faudra abattre le moment venu. »

Une semaine plus tard, tous les arbres étaient abattus. Bien sûr, il a été dit que l’article était une regrettable bévue et ce paragraphe  a disparu du site EELV, mais pas de soucis, il est retrouvable! Et on s’étonne de notre méfiance, alors qu’on parle de refaire la rue de la République, dont les réseaux sous les trottoirs ?

La maire persiste dans son mensonge en parlant des nombreux arbres qui étaient malades rue de la Liberté : FAUX, qu’elle lise le diagnostic réalisé en 2006, il n’y en a pas eu d’autre depuis (Il figure sur ce blog au 18/04/13). Le problème est que la ville paye des diagnostics mais ne tient aucun compte des soins préconisés. C’est, au choix, de l’incompétence, une négligence coupable ou une volonté de se débarrasser de ces alignements.

Bien entendu, elle ne répond pas aux questions, nous assène quelques phrases sur les arbres dangereux : elle choisira toujours la sécurité. Nous ne sommes pas abrutis, nous faisons le même choix, mais elle omet de parler de notre questionnement : les arbres sains qu’il convient d’entretenir et de préserver, pour elle ils n’existent pas.

Elle expédie ensuite la question en indiquant que la Charte de l’arbre rédigée par la conseillère municipale déléguée aux Espaces verts « garantira les procédés d’entretien ». Les spécialistes employés de ces services n’ont pas participé ? Sinon pourquoi ne pas citer le personnel qui tous les jours œuvre dans la ville ? Quand saura-t-on ce qu’il reste des propositions de Bondy Ecologie pour cette charte ? A-t-on fait lire ce travail à Alain Baraton, qui dispense des cours formidables dans le cadre de l’université populaire à Bondy ? Nous avons pourtant là un spécialiste de choix !

Est-ce qu’on va un jour sortir à Bondy de ces décisions de bureaucrates et de politicards qui confisquent tout esprit démocratique ?

Et parallèlement, le comble : il a été voté hier quelques créations de postes (à toute allure forcément, 50 points pour une seule soirée, on ne peut que bâcler).  Il est créé un poste de directeur du pôle démocratie locale et deux postes de mission démocratie locale !!! Nos décideurs seraient-ils atteints de schizophrénie (Psychose délirante chronique caractérisée par une discordance de la pensée, de la vie émotionnelle et du rapport au monde extérieur – Larousse) ?

C’est aussi ce qui ressort de l’intervention magistrale et très argumentée de l’adjointe de la majorité, en charge des politiques de l’emploi  et de la formation à propos du point 13-49 permettant de légaliser le travail du dimanche. A grand renfort de citations des socialistes qui y étaient fortement opposés avant d’arriver au pouvoir, elle interroge ses collègues sur le revirement total de trajectoire voulant aujourd’hui le légaliser pour certaines entreprises bondynoises. Suite à cela, ses collègues socialistes ont pourtant tous émis un avis favorable. On peut juste se demander pourquoi elle compte s’associer à cette majorité sourde, aux prochaines élections municipales.

Je n’étais pas allée à un conseil municipal depuis bien longtemps, mais ayant participé à poser une question, il me semblait normal d’aller écouter la réponse. Je suis consternée par l’incivisme dont ont fait preuve nos principaux élus à l’encontre de celle qui nous représentait, incivisme qui règne aussi quelquefois à Bondy et pour lequel ils disent ne rien pouvoir faire. La pédagogie par l’exemple serait un bon début, être soi-même respectueux de l’autre, de tous les autres, construire aussi avec ceux qui partagent d’autres idées. J’ai  entendu d’autres prises de parole au conseil, interventions de membres de l’opposition, plus à gauche et plus à droite pour dire simplement, opposées mais argumentées et surtout sans mépris ; je suis sûre et j’ai vu, que toute la majorité ne partage pas les démarches irrespectueuses des principaux adjoints, mais que la loi du silence est pesante…

A quand un rassemblement de personnes responsables et compétentes en dehors des partis ? Une utopie ?
 
Françoise, membre du CCQ Mainguy/Moulin à vent et membre de Bondy Ecologie

Conseil Municipal du jeudi 19 décembre 2013 
Question orale posée par Maribé Durgeat, groupe EELV.
 
Madame la Maire
 Bonsoir à tous,
 
 Je remercie le groupe EELV de permettre au Conseil Consultatif de Quartier Mainguy/Moulin à vent de pouvoir s'exprimer ce soir. En effet, c'est en tant que présidente de ce Conseil et mandatée par celui-ci, que j’interviens.
Nous avons recours à la question orale car les instances de démocratie participative n'ont pas d’espace d'expression au sein des exécutifs et des Conseils Municipaux, c'est bien regrettable mais nous sommes sûrs que la prochaine équipe municipale saura combler cette lacune.
Par le passé et dernièrement rue de la Liberté, de nombreux arbres ont été abattus alors que peu d’entre eux étaient malades.
Si la lecture du rapport du cabinet conseil (a.p.e) sur l’inventaire et le diagnostic du patrimoine arboré de l’avenue de la République a de quoi laisser dubitatif quant à l’opportunité de ces décisions antérieures, elle permet de penser qu’à l’avenir, il n’en sera pas de même. 
Ce rapport propose un programme d’interventions à court terme (2013-2015) et des préconisations de gestion ultérieure, citons : «Cette structure arborée est typique des communes du pourtour parisien et doit être conservée. En effet, le platane se prête parfaitement à la taille répétée et peut donc se conformer dans des espaces urbains restreints comme ici, avenue de la République... »
 …. "Le projet de réfection de voirie que vous avez mentionné peut-être l’occasion d’abattre les sujets dangereux qui ne survivront pas à de tels travaux à leurs pieds. Les sujets jeunes adultes ou adultes ne présentant pas de défauts majeurs doivent être conservés en appliquant les mesures de protection des arbres présentées ci-après. Ainsi en l’espace de 10 ans, un alignement parfaitement sain et vigoureux se développera sur l’avenue de la République."  
Ce rapport doit conduire à intégrer une clause complémentaire dans le cahier des charges de la ou des entreprise-s- chargée-es- de l’entretien annuel par une taille au lamier de nos arbres : l’obligation de désinfection de l’outil entre deux arbres. 
Est-ce que la ville s’engage à faire le travail de maîtrise d’œuvre qui s’impose (comme écrit dans le rapport) garantissant la bonne exécution des travaux préconisés pour préserver les arbres des maladies, notamment le nettoyage à cœur, les purges, le nettoyage des outils de taille ? 
Est-ce que la ville s’engage à fournir ce document au bureau d’études qui sera désigné en janvier 2014 pour réaliser les esquisses d’aménagement de l’avenue de la République ? 
Le Conseil Consultatif de Quartier Mainguy/Moulin à Vent ainsi que les autres s’ils le souhaitent, seront-ils conviés à rencontrer le cabinet d’études avant qu’il débute ses   travaux ? 
Si ce n’est déjà fait, une même démarche devrait être réalisée sur l’ensemble de l’existant afin de mieux éclairer les décisions lors de futures réfections de voiries. 
 Nous tenons à préciser que cette question orale se veut constructive et tournée vers l'avenir. Elle n'est pas posée dans un esprit de polémique.
Merci de votre attention.
Pour le CCQ Mainguy/Moulin à vent,
Maribé Durgeat, maire adjointe, présidente du CCQ Mainguy/Moulin à vent

la 4G perturbe le tram-train


Voici le tract distribué avant-hier, le 18/12 sur la ligne du T4 à Gargan, les agents précisaient aux voyageurs qu'il s'agissait d'un relais pour la 4G qui serait installé trop près des voies et qui perturbe tous les systèmes de radio entre le poste de commandement et les trains.
C'est grave en cas de manquements du chauffeur car on ne peut plus contrôler les trains : il y a un système qui permet de les arrêter si par exemple un chauffeur fait un malaise.
La signalisation est également perturbée par ces nouvelles ondes !!!

mercredi 18 décembre 2013

Plaidoyer pour les sols



 L'agriculture intensive et le bétonnage détruisent les sols ! C'est ce qu'explique l'article ci-dessous. Regardons ce qu'il se passe dans nos banlieues, on a de la bonne terre et les politiques n'ont de cesse de l'enfouir sous le béton. Plantons plutôt des fruits et des légumes partout où c'est possible, conservons méticuleusement tous les arbres, fruitiers et d'ornement,  nécessaires à la biodiversité et à la vie humaine. 

 Réservons le béton aux terrains moins riches. Inspirons-nous de Cuba avec ses plantations installées dans toute la ville, c'est en commençant par là qu'on pourra déjà faire reculer la disette annoncée. 

  A ce jour, on construit sans prendre garde mais jusqu'à quand ? Tout récemment, le nouveau document d'urbanisme et d'aménagement du territoire (le SDRIF, Schéma Directeur de la Région Ile de France) a été approuvé par les élus de la région alors qu'il encourage à densifier encore davantage l'Ile de France, au mépris des terres arables et de l'espace vital des gens et des espèces ! 

  A quand une vraie politique de décentralisation réfléchie et organisée ? 
  A quand une agriculture respectueuse des sols ? A quand des schémas d'aménagement de territoire basés sur les lois de la vie, de la biodiversité, de l'eau,  de l'écologie ?

 On ne pourra pas continuer indéfiniment à entasser les gens dans une même région, on ne pourra pas, non plus, continuer à détruire les sols sinon, on ira droit dans le mur ! 



On croit souvent cette ressource illimitée. Mais près d'un quart des sols français sont menacés de disparition. Explication.
Sous les pavés et le bitume, la terre est bien mal en point. Dans de nombreux champs, c’est encore pire. Les sols de France sont en danger, et on commence à peine à s’en rendre compte. « On a longtemps considéré les sols comme un simple support de l’agriculture, et on pensait qu’on savait très bien les gérer. Les scientifiques ont commencé à réaliser dans les années 1990 que ce n’était pas le cas, mais il a fallu attendre 2012 pour qu’il y ait une prise de conscience internationale du phénomène » , alerte Dominique Arrouays, président de l’Association française pour l’étude des sols (Afes) et organisateur d’un colloque dans le cadre de la journée mondiale des sols, la semaine passée, le 5 décembre.
Difficile à concevoir, mais le sol qui nous entoure est bien une ressource très limitée. La couche de 30 cm de terre qui recouvre une bonne partie des terres non immergées (et non bétonnées) de la planète est le subtil résultat de la très lente dégradation des roches. On trouve plus d’organismes vivants dans une poignée de ce mélange richissime que d’êtres humains sur la surface de la planète. De ces terres dépend la quasi-totalité de notre alimentation bien sûr, mais aussi notre climat. En effet, les sols du monde contiennent sur à peine 30 cm de hauteur autant de CO2 que toute l’atmosphère terrestre (environ 800 milliards de tonnes).
Touche pas à mon sol
Et pourtant nous dégradons ce patrimoine à grande vitesse. Une partie des sols s’érode et finit sa course dans les rivières et les océans. La faute principalement à l’agriculture intensive qui laboure et laisse les sols nus et donc sans défense une bonne partie de l’année. Et qui a détruit les haies et prairies qui limitaient le ruissellement des eaux. La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que cette seule érosion frappe 24 milliards de tonnes de sols par an, soit 3,4 tonnes par être humain. Énorme. En France, la situation est inquiétante notamment en région parisienne mais aussi dans une partie de la Bretagne et de la Picardie (voir carte ci-dessous réalisée dans le cadre du projet GISSOL.





« Dans ces régions, on peut voir l’érosion à l’œil nu avec les ravines, les rigoles ou les rivières qui sont marrons, pleines de boues », indique Dominique Arrouays. L’autre grand danger pour le sol, c’est le béton. D’après le ministère du Développement durable (aujourd’hui remplacé par le Service de l’observation et des statistiques), 600 km2 de terres sont artificialisées chaque année en France, soit l’équivalent d’un département tous les dix ans. « Le sol n’est alors plus exploitable à jamais. Et il ne joue plus son rôle de filtration des eaux de pluie », note le spécialiste. On s’en rend compte souvent trop tard, lors d’événements violents, comme les inondations. Et la liste des mauvais traitements infligés aux sols ne s’arrête pas là : ils sont aussi tassés, pollués, contaminés, acidifiés et perdent en biodiversité.
« Le pic sol »

Le problème, c’est que l’on dégrade ces sols beaucoup plus vite que la nature n’en crée. A-t-on atteint le « pic sol », comme on a atteint le pic du pétrole ou le pic de certains métaux ? « A mon avis on l’a déjà dépassé oui. Il y a des régions en France où l’on perd entre 20 tonnes de sol par hectare et par an, alors qu’il s’en forme entre 100 kilos et une tonne par hectare et par an », s’alarme le président de l’Afes qui estime qu’au moins 20% des sols français sont en situation de déficit. Soit autant de territoires qui pourraient se retrouver sur le caillou à l’échelle de quelques dizaines d’années. A tel point que, selon l’expression du spécialiste des sols Claude Bourguignon« nous manquerons de blé avant de manquer de pétrole ». La course au sol est déjà lancée, notamment en Afrique où l’accaparement des terres se fait au détriment des populations locales
Peut-on faire machine arrière ? De nombreuses solutions sont connues. D’abord, reconquérir les milliers d’hectares de friches industrielles plutôt que de bétonner des sols « vivants ». Ensuite, changer les pratiques agricoles, en labourant moins, voire plus du tout, en cultivant des plantes « pièges à nitrates » entre deux cultures, en retrouvant les bienfaits de la prairie. Cela passe aussi par nos jardins où ne pousse trop souvent qu’une pelouse bien tondue et où les pesticides sont répandus sans façon. Chacun peut aussi contribuer à nourrir la terre de ses déchets organiques en adoptant des lombrics. Pas d’excuses, de nombreux citadins montrent que c’est possible même sans jardin, voire même au pied des immeubles.