Les premières mesures prises par le gouvernement en réponse à la colère des agriculteurs sont anti-écologiques (on supprime les mesures de protections des zones humides garantes de la qualité de l'eau, les projets de plantations de haies sont abandonnés, alors que ce sont elles qui maintiennent le sol en place et qui limite l'utilisation de pesticides en favorisant l'installation de prédateurs, pareil pour les jachères et les bassines..)
Ces mesures sont prises à la demande des industriels (le président de la FNSEA en est un, il préside le groupe AVRIL).
Concernant les accords de libre- échange, il est paradoxal que Macron fasse semblant de s'y opposer alors que ses élu-e-s au parlement européen ont voté pour , avec la droite et le RN).
Pour rappel, Emmanuel Macron avait déjà annoncé avoir « stoppé
net » les négociations UE-Mercosur en juin 2020, devant
la Convention citoyenne pour le climat.
Par contre, pour protéger les revenus des producteurs, les promesses sont bien timides et correspondent seulement à la loi Egalim en vigueur (sanction financière ridicule contre les contrevenants jamais appliquée pour l'instant)
Alors, quand le premier ministre évoque les tenants de l'écologie punitive qui seraient responsables de la misère, il ferait mieux de réfléchir aux conséquences sur le climat avec ses choix destructeurs. (inondations, disparition des sols cultivables, aggravation de l'effondrement de la biodiversité...)
Dans 20 ans, il viendra nous dire qu'il est responsable mais pas coupable..
Heureusement des agriculteurs dénoncent ce raisonnement : Voir un extrait de Ouest France du 31/01/2024
"La Confédération paysanne, qui représente une majorité de petits agriculteurs et éleveurs en bio, a organisé plusieurs barrages filtrants à l’entrée de Vannes et de Ploërmel (Morbihan) mardi 30 janvier 2024. Le syndicat plaide pour un maintien des normes environnementales et davantage de soutien financier aux agriculteurs pour les mettre en place.
« Quand on voit l’état des nappes phréatiques en Bretagne aujourd’hui, il n’est pas question de lâcher là-dessus. Les normes environnementales ne doivent pas être des variables d’ajustement », estiment Clément Le Héritte, éleveur de volailles à Plouay (Morbihan) et Martin Diraison, maraîcher près d’Auray (Morbihan)."
Ce sont eux que nous soutenons.
Pour en savoir plus
Des actions ciblent les hypermarchés et l’agroalimentaire, accusés de « mal payer » les agriculteurs
Le gouvernement a annoncé vouloir mettre l’Office français de la biodiversité (OFB) sous tutelle des préfets. De quoi signer un recul environnemental, selon la secrétaire générale du Syndicat national de l’environnement.
https://reporterre.net/L-OFB-mise-sous-tutelle-Les-agents-deviendront-les-pantins-du-prefet
Restons optimistes, les solutions existent :
L’écologie peut sauver l’agriculture : voici comment
https://reporterre.net/L-ecologie-peut-sauver-l-agriculture-voici-comment
Pour finir, nous donnons la parole aux premiers intéressés.
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